Théâtre minuscule, et il faut y aller le week-end pour espérer trouver du parking parce que les étudiants seront peut-être rentrés chez eux me confie le directeur de théâtre très affable, d' une pièce de Cocteau!?
Puis, l’impression de pénétrer dans un café de village miteux perdu au fond d’une campagne.
On se demande s’ il y a une salle ou même un spectacle.
Une porte s’ouvre pourtant et c’est comme si on rentrait dans une armoire ! On descend une allée centrale, le luxe !
On se pose, et une voix déferle, deux vrais artistes apparaissent, contrairement au sujet même de la pièce!
Soudain l’actrice vient de réveiller un monstre carnassier endormi, le même que le sien.
Et elle ne le sait pas.Les deux dragons s’affrontent, les réparties fusent, le bonheur verbal vibre tandis que le voile des apparences confortables est subitement déchiré l’envers du décors apparaît.
La destruction de la planète hommes fait rage, jusqu’à la folie.
Refus féroce de part et d’autre de la nullité et de l’inexistence.
Mais, malgré toute la misère du monde, l’absurdité, le désespoir, le mensonge, l’égocentrisme et l’amour insaisissable, au pire de la déchéance des deux fauves dans leur combat singulier, quand tout est perdu, l’actrice rebondit et se jette dans la lumière de la vie, mieux qu’Icare
! Virtuosité de parole et de gestes !
Totalement théâtre !
Isabelle n’est pas vielle, elle est belle !
|
