Voici une Odyssée du souvenir où la sœur, Electre moderne, se penche sur la tombe entr’ouverte d’un Etéocle condamné, prêt à mourir ? Comme d’habitude elle suit la loi divine du cœur et ne juge pas. Juste avant que le soleil ne se couche, apparaissent des images troublantes et tragiques d’enfances à reconstruire et à apaiser. Huis-clos poignant où le lien d’amour se distille au fur et à mesure jusqu’à retrouver le rire de l’innocence, le rêve de l’oiseau en liberté, alors que tout se dissèque et se discute dans une cage humide et froide remplie de cris et de désespoirs. Multiples réalités humaines, très bien jouées, sous des éclairages insolites et changeants et et l’amour phénix en filigrane, incoercible. Spectacle dur et beau. Public trop confidentiel pour une telle énergie offerte!
|