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Histoire comme ça


Histoire comme ça

Le spectacle en détail

L'avis de Deashelle

Comment le Rhinocéros acquit sa peau,
Comment le Léopard acquit ses taches,
Comment la Baleine acquit son gosier,
L'Enfant Éléphant,
La rengaine du père Kangourou,
Comment naquit la première lettre,
Drôle et poétique, ce spectacle réveille les histoires comme ça de Kipling. Nostalgique aussi, car Best Beloved , sa fille Joséphine, est morte de pleurésie à huit ans…
Elle n’a plus de regard pour s’émouvoir des couleurs, la lumière lui a été ravie… mais elle entend toujours la voix du cœur paternel qui bat pour elle. Son père lui parle inlassablement, à peine s’il fait face au public… Il brandit un atlas pour témoigner de la véracité des histoires à prendre au sérieux. Tout ça s’est passé quelque part, dans des temps lointains, une réalité contée, pour taire l’immensité du chagrin. Fataliste mais tendre, comique à dessein, il commente les vraies estampes de l'écrivain projetées sur les cartons, et,  à force de détails répétés, il ponctue les histoires si vivantes avec des accents d’incantation: ...Best beloved !

La scène est jonchée de caisses de déménagement, il est entre deux. La voix sauve, qu’importent le décor ou la réalité. « Un jour, les hommes appelleront ça l’écriture… »
Elle n’est plus, il est Orphée et ressuscite les mots avec attendrissement, pour la faire rire et la surprendre encore, recréant l’amour….un monologue sans fin. Langue loufoque par moments, mime théâtral passionné, les silences aussi sont éloquents. Chemin faisant, un mystérieux gâteau se prépare, voici des miettes de bonheur pour la petite fille. Là-bas, à gauche sur la scène derrière le rideau, qu’y a t- il ? On imagine, sans doute un gouffre béant et vide vers où se tourne inlassablement le visage du père illuminé du sourire de la tendresse pour l'absente…
Pour qui est le gâteau ? Et voici des broderies musicales enthousiastes sur piano à queue Hanley… qui scandent joyeusement la vigueur des histoires et la blancheur des falaises d’Albion. Quelques chansons anglaises farcies d’humour. La salle acquiesce, rit et murmure, l’émotion est palpable. Comme un refrain toujours renouvelé de la dernière histoire, voici le crescendo : les variations de Mozart sur « Ah vous dirais-je maman» et en point d’orgue, l’adagio. Que d’amour dans cette musique qui, plus que les mots encore, enlace et découvre l’invisible…
Nous avons reçu en plein cœur cette interprétation très fine du comédien et artiste Bernard Cogniaux, on a redécouvert des histoires très touchantes….
 Un gâteau, dans un gâteau, dans un gâteau…


Posté le 23-09-2010
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