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Notre critique de Le mec de la tombe d'à côté

L’improbable amour
Le mec de la tombe d'à côté   Tout commence par une improbable rencontre.
Daphné et Jean-Marie sont voisins de banc… au cimetière.
Elle se recueille sur la tombe nue et sans fleurs de son mari, mort trop tôt et bêtement.
Elle tente de retrouver un sens à sa vie et d’essayer d’aborder le futur.
Il s’épanche sur le mausolée de sa mère, emportée par le cancer.
Maîtresse femme, celle-ci dirigeait la ferme et depuis son fils est bien désemparé face à toutes les corvées et obligations auxquelles il lui faut faire face.

Elle est bibliothécaire, végétarienne et un peu coincée.
Il est agriculteur et vit au rythme de la nature et des besoins de ses vaches laitières.
Elle pense livres et opéra, lui tracteurs et traites.
Elle est citadine jusqu’au bout des ongles, il est bourru et envahissant.
Tout les oppose.
Un vrai fossé les sépare.
Comment concilier des caractères aussi contrastés ?
Comment trouver un équilibre entre deux milieux sociaux et deux conceptions de la vie aussi différents ?
Intelligemment, le livre de Katarina Mazetti explore la passion explosive qui les unit, mais aussi le cortège de frustrations qui est leur quotidien, ces petits riens qui finissent par tout gâcher.
L’autre particularité du spectacle est qu’il n’est que monologues introspectifs.
C’est donc un pingpong verbal de souhaits et de renoncements, d’espoirs et de déceptions, de bonnes intentions et d’incompréhension.
Si l’amour sous-tend tous leurs gestes, si le désir devient leur moteur intime, la réalité reste bien présente et s’insinue dans leur relation.
La fuite d’eau, l’avis des amis, la décoration intérieure, les goûts vestimentaires sont autant de pierres d’achoppement dressées devant ce couple en devenir.
Y parviendra-t-il ?
À vous de le découvrir.Le mec de la tombe d'à côté

Ce texte rafraichissant, original et savoureux évite habilement de tomber dans la caricature des extrêmes.
Au contraire, son humour de situation et d’opposition met l’accent sur deux modes de vie opposés.
En installant les spectateurs autour des acteurs, en les prenant comme témoins des confidences des deux amants, en les rendant complices de ces apartés truculents ou émouvants, la mise en scène de Michelangelo Marchese permet de dégager les trésors de tendresse et d’humanité que recèle le roman de Katarina Mazetti.  Il divise le sol en deux zones, la blanche et immaculée bourgeoisie de Daphné (Florence Crick) et la noirceur de la terre de la ferme de Jean-Marie (Guy Theunissen).
Au milieu, un coffrage en bois sur roulette sera tour à tour le banc du cimetière, un lit, une table de restaurant…
Au-delà de cette apparente simplicité du décor, on appréciera ce jeu volontairement haché, fait de courtes saynètes et de sauts dans le temps.
De même, les mouvements des comédiens qui se placent sous des angles différents pour leurs confidences permettent une perception parfois variable, selon la proximité que l’on a avec chacun des deux acteurs.
Habilement mise en scène et interprétée avec beaucoup de justesse, cette comédie romantique, avec son humour fin se révèle croustillante, savoureuse piquante et drôlement réaliste.
C’est la vraie vie qui se déroule au théâtre et c’est là, peut-être, le plus beau compliment à faire à Michelangelo Marchese et ses deux interprètes.

Muriel Hublet
Spectacle vu le 24-10-2010
Théâtre Le Public
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Présentation du spectacle :
Résumé :
Le mec de la tombe d'à côtétitre>Bibliothécaire et citadine pragmatique, Désirée vit dans un appartement tout blanc, très « tendance ». Au cimetière, elle rencontre le mec de la tombe d’à côté, dont l’apparence l’agace autant que les manières : Benny vit seul à la ferme avec ses vingt-quatre vaches laitières.
L'affiche :
de Katarina Mazetti
Avec Florence Crick et Guy Theunissen
Mise en scène Valérie Lemaître

Les prochaines représentations :

Et vous... Qu'en pensez-vous ?
3  Recommander Le mec de la tombe d'à côté ?
L'avis de Deashelle
Daphné Merlin, Bac+5, se rend régulièrement sur la tombe de son jeune Hugo de mari, un alter ego qui a eu le mauvais goût de mourir sur son vélo, la tête dans un casque où il écoutait des chants d’oiseaux. Bibliothécaire, et citadine en diable, e...
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