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Notre critique de Le Malade Imaginaire

Décidément, la maladie …ça conserve
Le Malade Imaginaire    Dernière création de Molière, cette pièce met en pièces la médecine, ses serviteurs et ses apôtres avec la verve insolente bien connue de l’auteur français.
Il fustige les esprits étroits, il traque les manies déplorables, les pères bornés, il favorise les cœurs épris, il met dans la bouche du peuple la raison qui manque aux grands de ce monde.
Plus de trois cents ans après, la recette est toujours aussi délectable et la sauce prend toujours aussi facilement.
Michel de Warzée signe une mise en scène que l’on peut qualifier de traditionnelle ou de classique.
Sans, cependant, y glisser la moindre intonation péjorative tant d’emblée on se laisse séduire par les mimiques d’Argan (Michel de Warzée) peinant, soufflant et sans cesse en train de courir vers les lieux d’aisance pour évacuer les effets Le Malade Imaginaire    des lavements et autres purgatifs que lui imposent son gravissime état de malade imaginaire. Avec le caractère de cochon d’un homme qui veut être entouré de tous les soins, toutes les douceurs, tous les égards, prêt à tout pour une once de commisération sur son état de santé si fragile, tour à tour insupportable, fantasque, bourru et cœur d’artichaut, l’acteur nous offre un bel éventail de ses qualités burlesques.

Face à lui sa servante Toinette (une piquante Stéphanie Moriau) moqueuse, impertinente, pleine de bon sens et qui n’hésite jamais à rouler son pauvre maître dans la farine (de moutarde pour cataplasmes ?).
Autour d’eux, une épouse intéressée (l’impeccable Delphine Moriau) par l’argent et qui materne avec soin son dadais de mari, Angélique (une Kelly Huyghens toute en douceur), sa fille, tendre jouvencelle qui ose résister à son père en préférant se marier selon son cœur qu’en obéissant et en épousant un médecin, Cléanthe (un Toussaint Colombani un peu falot) l’amoureux transi, un frère réellement malade, mais plein de bon sens (indolent Gérard Duquet).
La clique des médicastres est flamboyante avec un Michel Wright maniéré à souhait en père Diafoirus, affligé d’un rejeton délicieux de maladresse (Benoît Strulus), mais la palme revient là à Benoît Pauwels en un monsieur Purgeon d’une emphase lumineuse et porteuse.
Il serait injuste d’oublier la délicieuse Louison frondeuse à souhait, raisonneuse et coquine, une vraie petite fille …Modèle ? La comédie Volter termine sa saison de manière …illustrissime en nous offrant des retrouvailles de choix avec un Malade Imaginaire qui n’a pas pris une ride.Le Malade Imaginaire
Décidément, la maladie …ça conserve.

Muriel Hublet
Spectacle vu le 24-02-2008
Comédie Claude Volter
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Présentation du spectacle :
Résumé :
Le Malade Imaginairetitre>Argan se croyant très malade veut s’assurer des soins attentifs. Il décide de marier contre son gré, sa fille angélique à Thomas Diafoirus, fils de médecin et médecin lui-même. Angélique, qui aime Cléante et en est aimée, est secondée par son oncle Béralde et par la servante Toinette, mais elle se heurte à la perfidie de Béline, seconde femme d’Argan.
L'affiche :
de Molière
Avec : Michel de Warzée, Stéphanie Moriau, Gérard Duquet, Delphine Moriau, Toussaint Colombani, Kelly Huyghens, Michel Wright, Benoît Pauwels, Benoît Strulus, Xavier Elsens, Serge Zanforlin, Maude Godart et Laure Nicodème.
Mise en scène : Michel de Warzée

Les prochaines représentations :

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