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Notre critique de L'impromptu de Versailles et Les précieuses ridicules

Les précieuses ridicules Le Théâtre du Parc met doublement Molière à l’honneur en ce début de saison.

Le proverbe dit : Nul n’est prophète en son pays.
Molière l’a bien vérifié.  Ses comédies, appréciées par le Roi, ont été vertement critiquées par les tragédiens, jaloux de se voir faire de l’ombre, et par tous les esprits étroits qui s’identifiaient dans les caricatures piquantes sorties de la plume féroce de cet observateur hors pair des petits travers de son époque (et qui se révèlent très universels).
L'impromptu de Versailles est donc la réponse théâtrale qu’il oppose à ses détracteurs.  Mimes, parodies, critiques, phrases bien senties, morale, satire, tout y est.
Guère connu du grand public, sorte de théâtre dans le théâtre, ce texte peu paraître plus difficile de prime abord. Le programme clair et précis, proposé par les ouvreuses, est une mine de renseignements et comblera aisément d’éventuelles lacunes.

Pour la seconde pièce, nul besoin d’explication.
Les précieuses ridicules fascinent dès le lever de rideau.
Un jardin, une fontaine et une maison reconstitués sur quelques mètres de scène subjuguent littéralement.  Le public appréciateur applaudit d’emblée le travail de Thierry Bosquet qui signe à la fois les décors et les costumes.
Deux ridicules péronnelles gavées aux romans et à la philosophie, débarquent à Paris avec au fond du cœur l’espoir d’être reconnues comme de beaux esprits.  Très vite leur fierté et leur arrogance vont provoquer la colère et attiser l’esprit de revanche des gentilshommes sensés les épouser.  Ils travestissent leurs domestiques en nobliaux snobinards au langage maniéré et les belles tombent dans le panneau.
Si le premier spectacle avant l’entracte étant plaisant, les précieuses soLes précieuses ridicules nt superbes.
Toni Cecchinato conduit adroitement sa troupe d’acteurs, leur fait endosser un rôle dans chacune des deux courtes pièces et leur fait varier les genres, dans des prestations très opposées.
Ainsi Jean-Claude Frison voix de la raison d’un côté devient un drolatique valet de pacotille, enfilant les sottises avec aplomb.
Laure Godisiabois, la prude Mme du Parc se transforme avec brio en Magdelon une précieuse d’un délicieux ridicule où l’actrice use de tout son talent comique pour insuffler un relief remarquable à son personnage.
Christel Pedrinelli satirique Melle Molière se glisse dans la tenue maniérée de  Cathos la seconde des ridicules demoiselles.
Michel Poncelet l’illustre Molière se glisse ensuite sous le masque blanc et les joues rouges de Jodelet le gentilhomme de pacotille comparse de Jean-Claude Frison.
Comédie irrésistible dans le texte et dans le jeu de ses acteurs, ces précieuses le sont donc à plus d’un titre, à vous de faire leur connaissance très vite.

Ces deux comédies en un seul acte, d’une durée approximative de 45 minutes chacune, ne manqueront pas de vous séduire et vous assureront une parfaite soirée de détente.

Muriel Hublet
Spectacle vu le 21-09-2007
Théâtre Royal du Parc
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Présentation du spectacle :
Résumé :
L'impromptu de Versailles et Les précieuses ridiculestitre>L’impromptu est une commande de Louis XIV Soi-Même ! Molière profite de l’occasion pour régler quelques comptes avec ses contemporains théâtreux sans oublier de louanger son auguste protecteur.
Les précieuses, c’est carrément l’exécution capitale des snobinardes et autres Marie-Chantal de tous les temps.
L'affiche :
Comédies de Molière
Avec Antoine Guillaume, Frédéric Clou, Bruno Georis, Robert Roanne, Jean-Claude Frison, Michel Poncelet, Laure Godisiabois, Christel Pédrinelli, Nicole Colchat, Céline Bonaventure, Magali Genicq
Mise en scène: Toni Cecchinato

Les prochaines représentations :

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