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Indépendant, coopérative ou négoce ?

Le milieu du vin est un monde merveilleux, en contact avec la nature, un émerveillement quant on déguste un premier jus si prometteur.
Mais c'est aussi un monde rude, difficile, où les hommes se battent avec les dictats de Mère Nature et avec les dures lois du commerce.
Il est passé le temps de nos aïeux où chacun cultivait sa petite parcelle et produisait en autarcie. Désormais il faut compter avec les impératifs du marché, la loi de l'offre et de la demande, l'évolution des goûts, les normes européennes, la recherche de produits authentiques, de la quête du bio, etc.

Par exemple, pour se retrouver sur les rayons d'un hypermarché, il faut produire un tel nombre de bouteilles (de quoi couvrir toutes les succursales) que beaucoup renoncent avant même de commencer, sans compter que les grandes surfaces paient parfois très tardivement). C'est pourquoi une majorité de leurs vins proviennent de caves coopératives (chaque vigneron coopérateur y apporte ses raisins, une vinification commune se fait, un maître de chais organise des assemblages pour une mise en bouteilles d'un produit de goût quasi constant tout en respectant les règles de production du terroir ou de l'AOC) ou du grand négoce (là, les raisins ne sont plus uniquement typiques d'une région ou d'un AOC). Une des raisons pour lesquelles beaucoup de vignerons préfèrent vendre leur production au grand négoce ou la confier à une coopérative, ils s'évitent ainsi les difficultés et les charges financières beaucoup plus lourdes d'une vente et production en nom propre. Ce n'est pas que leurs vins soient de moindre qualité, loin de là, mais les coûts et les investissements nécessaires pour produire en nom propre font renoncer plus d'un vigneron.

Le vigneron indépendant lui s'attaque donc à de nombreuses difficultés. Il lui faut, non seulement, avoir les terres, produire un raisin de qualité et qui répond aux réglementations locales. Mais aussi avoir du matériel de vinification, de mise en bouteille, un chai, des fûts, des capitaux pour tenir le coup pendant le vieillissement des crus, être un nez pour assurer ses assemblages, déterminer le moment idéal pour la mise en bouteille. Vous me direz qu'il existe des écoles maintenant, pour apprendre tout cela mais les cours ne suffisent pas. Les capitaux, les doigts verts du vigneron ou un nez de maître de chai ne s'obtiennent pas uniquement sur les bancs de l'école, et encore moins la fibre commerciale nécessaire pour trouver des débouchés à une production de vin.
Courir de foires en marchés, organiser des journées portes ouvertes ou de l'accueil à la propriété, installer un point de vente sur place, démarcher les restaurants, les épiceries et les supérettes, sans parler naturellement d'avoir le bagout pour se vendre ne sont que quelques unes des nécessités de la commercialisation à titre personnel de son vin, à moins naturellement de pouvoir engager un commercial (mais à quel prix ?).

Rencontrer un vigneron indépendant, c'est écouter un morceau d'histoire, lire une page d'un roman de terroir, vivre une rencontre originale avec un artisan de cour et de la nature, prendre le temps d'un petit moment unique à déguster un produit pas tout à fait le même que celui du voisin, par son originalité et sa typicité.

Le souci du produit et la recherche constante de la qualité font que certaines coopératives ont maintenant établis un cahier de charges très précis pour leurs vignerons affiliés (parfois même plus contraignants que les réglementations locales des AOC) et offrent ainsi des vins de très grande qualité. La force de ces coopératives résident dans le fait qu'elles peuvent couvrir toute une appellation ou quasi et ainsi avoir la force commerciale de promouvoir un vin ou une région. C'est ainsi, par exemple qu'Univitis (dans le Bergerac) ou Plaimont (en Gascogne) offrent des vins de qualité, peuvent innover en adoptant les techniques modernes, mais surtout suivent de très près les besoins et les évolutions du marché et ainsi offrent des vins qui correspondent au mieux aux besoins du marché et aux attentes des clients. Et ce tout en déchargeant les vignerons des contraintes et des charges financières d'une commercialisation en nom propre. Dans certains cas, comme en Gascogne, la coopérative est aussi un moyen de promotion touristique, en soutenant des initiatives telles que les gîtes vignerons, certaines fêtes populaires, le vin devient un moyen de promotion touristique et ainsi le gagne-pain de toute sa région.

Que choisir me demanderez-vous ? Je ne peux que vous répondre : goûtez, dégustez et que votre cour et votre palais l'emportent. Mais, si vous en avez l'occasion ne manquez pas de partir à la rencontre de vignerons indépendants, de terroirs bien spécifiques et de vins bien particuliers. Spécialiste ou simple amateur, chacun découvre, apprécie et vit le vin à sa manière. Dans cette rubrique, Plaisir d'Offrir n'a d'autres buts que de vous faire découvrir quelques vins qui ont été appréciés au hasard d'une foire, pendant la visite d'une cave coopérative ou lors d'une heureuse rencontre avec un vigneron indépendant (après s'être assuré que ces vins sont disponible d'une manière ou d'une autre en Belgique) et ainsi vous apporter un moment de bonheur.
Août 2005
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