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L'héritage des Beulemans


L'héritage des Beulemans

Le spectacle en détail

L'avis de Famille Meulemans

C'était tout simplement une fois très tof Bravo !
Posté le 00-00-0000

L'avis de Deashelle

Le décor est pauvre et  moche, chaises tubulaires anachroniques, murs moutarde ou blondasse, affiches Beulemans, photo d’ancêtre et scène breughélienne, rien du goût du jour. En cinquante ans par contre, l’Europe a fait du chemin, hymne à la joie vers le toujours plus propre, plus efficace, plus rentable, la machine a gommé les particularismes, les microbes à fromage et à bières vivantes, les pieds de vignes arrachés contre subsides, on est dans l’ère de la pasteurisation, rationalisation et uniformisation. Le meilleur des mondes. 
… Fausse note, la future héritière de l’empire Beulemans-Meulemeester , Colette Sodoyez raccroche avec efforts, accent, intonation bruxelloise et belgicismes à deux balles quand elle est en famille, tandis qu’elle essaie de  recommencer cahin-caha une vie sentimentale goût du jour,  avec un Français très verbeux, à la langue doublement compliquée puisqu’il y ajouté …le jargon européen. C’est l’excellent Michel Hinderyckx qui  tient le rôle, du plus pur comique. Retour à la case départ : y aura-t-il un second mariage de Mademoiselle Beulemans ?
Mais rien à voir avec l’histoire d’il y a cent ans, la langue, comme la bière ont été aseptisés. C’est que la verve de Raymond Pradel a heureusement  trouvé une nouvelle cible : jeu d’escrime ou de fronde délirant contre tous les défauts de l’Europe et sa bureaucratie dévorante. Les Français roucouleraient de plaisir! La salle se gondole de rire, larmes aux coins des yeux.
Et c’est le bonheur total à écouter la caricature de l’esprit bruxellois sur scène. Michèle Robson, reine du jeu et de la vraisemblance sans le moindre semblant,  ne démord  pas de son appartenance, de son particularisme ou de sa mauvaise foi.  A cela ajoutez le port royal de la chef d’entreprise, son assurance à toute épreuve et pieds sur terre comme on ne peut pas! Elle est grandiose ! Chatoiement de postures, la gestuelle est bien de chez nous et vraiment plaisante : le comptable Lauwers (avec un W) est irrésistible.  Le grand-père mâle et malicieux, léger et drôle reprend les rennes, juste quand il faut.  Les prénoms –Fernand ! – exclamations et interjections savoureuses, le vocabulaire senti, le mépris dans certains mots comme snul, soukeleir, labekkak, vagabond et autres vocables pittoresques… nous font rebondir au temps de nos grand-mères, ces années cinquante huit  au moche décor, où Bruxelles brusselait partout, même à l’école primaire, et  pas qu’aux Marolles…. Jubilatoire. Qu’il est « gai » ce spectacle du temps des lectures du Gai laboureur… «  J’èèèèèème, …ce spectacle ! »
Posté le 04-10-2010
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