Au moment d'écrire cette critique, je me trouve face à un mur. Pas vraiment par manque d'inspiration, mais plutôt parce que j'ai énormément de mal à définir mon impression finale.
Bonne pièce? Mauvaise pièce?...difficile de trancher.
Le fond est certainement polémique, et percutant : une étude poussée sur le phénomène de harcèlement. La structure de la pièce elle-même est intéressante, avec ces retournements surprenants en début et fin de spectacle. Donc, bonne pièce alors?
Ben, pas vraiment, mon commandant. D'abord, il y a ces déplacements de meubles incessants. Censés symboliser le rétrécissement de l'espace mental d'une des deux protagonistes, ils en deviennent vite irritants.
Ensuite, la pièce se focalise sur les deux uniques rôles.
Si les deux actrices s'en sortent bien, elles rajoutent par moment trop de pathos, ce qui alourdit fortement certains passages qui auraient gagné en sobriété émotionnelle.
Personnellement, j'aurais fait intervenir le patron une ou deux fois, histoire d'humaniser un être dont les décisions sont directement responsables de la dégradation de la situation.
Ce patron toujours absent finit par devenir un archétype. Peut-être est-ce voulu?
Alors, mauvaise pièce?
Euh...non, on ne peut pas dire ça non plus.
L'étude psychologique est très fine, et la mécanique de précision effroyable de la machine à broyer la personnalité est observée dans ses moindres recoins.
L'analyse émotionnelle est indéniablement de qualité.
Je reste donc partagé, avec une impression globale de "Bien, mais peut mieux faire".
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