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Le Jardin Parfumé


Le Jardin Parfumé

Le spectacle en détail

L'avis de Deashelle

Apprends ô vizir – que Dieu te prenne en sa miséricorde – que les femmes sont de différentes sortes : on loue les unes, on blâme les autres. La femme qui est louée par les hommes est celle qui se porte bien physiquement, qui a une bonne stature, une chair généreuse avec un teint blanc et brillant. Elle sentira bon. Ses épaules seront éloignées l’une de l’autre, ses bras seront larges, les deux os de l’avant-bras renflés. Sa bouche sera étroite, avec des lèvres tendres d’une couleur rouge cramoisie, épaisses, chaudes, équilibrées, charnues. Elle aura un nez étroit et gracieux, des joues lisses d’un blanc éclatant, rehaussé de rose, de grands yeux. Son visage sera majestueux et, d’après certains, il devra être de forme ronde. Ses sourcils seront bien arqués, sans être séparés par trop d’espace. Son front sera vaste, sous une chevelure d’un noir semblable à celui du fard pour les cils. Son cou sera long, et rond à la base. Cette femme aura les épaules larges, la poitrine spacieuse et bien développée, ainsi que la ceinture, les deux seins debout, la taille et les plis du ventre bien proportionnés, les hanches larges et fortes, le sein arqué, le nombril en fond de gouffre, les mains et les pieds menus…. Notre actrice, Nathalie Stas incarne avec humour cette femme idéale, et nous conte avec sagacité toute la théorie de l’érotologie de ce manuel peu connu dans notre monde occidental : « Le Jardin parfumé » de Cheikh Nefzaoui , écrit vers 1510. Un art d’aimer. Une recherche de paradis. Elle a le charme, la séduction des 1001 nuits, l’opulence de l’amour et navigue dans le décor oriental comme une reine, plutôt que comme une esclave ou une courtisane promise à la mort. ... Qui est le maître dans ce monde d’hommes, dans ce traité écrit par un homme pour les hommes ? Nathalie Stas provoque et renverse les rôles avec finesse et drôlerie. Sous une coupole d’étoiles, les tissus transparents d’une tente dans le désert, les coussins magiques, les bâtons d’encens, et les timbres de musiques d’ailleurs. Pruderie envolée, le vocabulaire est poétique ; les confidences, détaillées ; les conseils, humoristiques ; les descriptions, précises. Le corps sculptural retrace le bonheur des mots. Et la voix, et la danse. Le texte est garant de la vie. La curiosité du vizir, sa seule chance de survie. Ce vizir, c’est chacun de nous. Elle sent déjà le fil de la lame sur sa gorge offerte. Un spectacle étonnant dans la froidure glacée de notre mois de novembre ! Ne soyez pas frileux, et déposez les mineurs d’âge au cinéma avant de pénétrer dans la tente de l’amour!
Posté le 01-12-2010
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