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Notre critique de Les pères

Les pèresJulie Annen, via le blog http://lesperes.over-blog.com/, a collecté (et en recherche encore) des centaines de témoignages de pères.
Tendresses, colères, incompréhensions, fiertés, refus, douleurs, tout s’évoque sans fausse pudeur.
Ce sont des cœurs qui se mettent à nu, qui osent clamer haut et fort les sentiments trop souvent enfouis derrière les conventions, le besoin de paraître fort, solide et responsable.
Comment réagir devant un enfant mort-né ?
Que faire face à un fils handicapé ?
Comment survivre à ces nuits sans sommeil pendant les premiers mois de bébé ?
Comment résister aux effets pervers des nausées du matin, du baby blues, des pieds qui gonflent, de la libido en berne ou encore des crevasses du mamelon qu’impose souvent une femme enceinte ?
Où se retrouve le temps libre entre les langes pleins à craquer, l’heure des biberons, celle du bain et les pleurs réveille-matin ?
Que deviennent les envies de voyages et de sorties ?
Comment supporter les séparations du dimanche soir en cas de garde alternée ?
Comment tenir le coup face aux ados et leur caractère infernal ?
Achille Ridolfi, Daniel Marcelin et Anton Tarradellas abordent avec beaucoup de sensibilité, de force et de convictions ces différentes et questions et bien d’autres dans Les Pères.
Si certains des récits peuvent sembler d’énormes évidences, principalement aux yeux des mères, elles ont le mérite de crier que l’homme est aussi un être sensible et a aussi le droit de mal vivre la grossesse, l’envie d’enfant, l’accouchement, la maladie, la mort….
L’image du matamore bourru qui ne pleure jamais, de l’éternel absent, du punisseur de la famille, de l’empêcheur de chahuter en rond, du sévère chronométreur des temps de sorties, de l’empoté incapable de changer un lange vole en éclats et fait place à des portraits sensibles et attachants.
Tour à tour, chaque comédien devient un Père et intervient au centre de la scène pendant que les deux autres restent en retrait.Les pères
Ils ne se retrouvent tous trois ensemble sous l’éclairage du spot que pour une série de chants a capella.
Pour une représentation d’une heure chrono, ces intermèdes musicaux, pour plaisants qu’ils soient, paraissent bien superflus.
Mais ce n’est qu’un très petit bémol pour un spectacle destiné à s’étoffer de nouveaux témoignages et qui par ailleurs réunit déjà de nombreuses qualités.
Servi par trois excellents acteurs, Les Pères se révèlent captivant, poignant et sensible.  Ce véritable condensé d’émotions jamais il ne tombe dans le mièvre ou le pathos.

Muriel Hublet
Spectacle vu le 09-11-2011
Théâtre de Poche
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Présentation du spectacle :
Résumé :
Les pèrestitre>Un spectacle de témoignages Julie Annen passe son enfance en France et en suisse, avant de s’installer à Bruxelles pour suivre les cours de mise en scène à l’insas. elle se lance ensuite dans la traduction et l’adaptation et enfin dans l’écriture originale avec Ceux qui Courent. (Créé à Lausanne en 2009, joué et primé lors des rencontres de Huy 2010).
L'affiche :
Écriture et mise en scène Julie Annen
avec Achille Ridolfi, Daniel Marcelin et Anton Tarradellas

Les prochaines représentations :

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