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Notre critique de Les Chemins de fer

En voiture pour les Martyrs
Les Chemins de fer Daniel Scahaise a pioché dans le répertoire d’Eugène Labiche (plus de 170 pièces à son actif) pour nous dénicher Les Chemins de fer.
Il a choisi de nous l’adapter (mise en scène et scénographie) quasi au pied de la lettre.
Et il n’a lésiné sur rien.
Ses décors ingénieux ou imposants (mais réussis), les musiques de Pascal Charpentier (avec l’aide de Delphine Bertrand aux paroles), les costumes en noir et blanc d’Anne Compère, le petit orchestre en fond de scène, les pas de danse imaginés par Antoine Guillaume, il n’a rien sacrifié sur l’autel de l’austérité pour produire ce spectacle dans la droite ligne de ceux de l’époque Second Empire.
Il ne manque pourtant pas de distiller de-ci de-là quelques petites remarques acerbes sur notre crise boursière, qui hasard de l’actualité trouve facilement son écho dans cette folie (des dividendes) qui taraude les actionnaires de ces tous nouveaux Chemins de fer.
Mais qui dit train, dit aussi voyage et le tchouf tchouf du Théâtre des Martyrs va vous emmener à toute vapeur d’une gare à l’autre, sans oublier les aléas d’un arrêt fortuit qui sera cause de bien des péripéties.
S’il a quelques allures de tortillard (mais uniquement dans les côtes) en première partie (celle de la toujours périlleuse mise en place des situations et des personnages), la seconde partie (après l’entracte) entraîne le public à vitesse TGV de rires en gags pour nous offrir une fin effréné.Les Chemins de fer
Si Daniel Scahaise n’a pas lésiné sur les moyens, il n’a pas rogné non plus sur le talent des comédiens.
Jean-Henri Compère devient ainsi un Ginginet d’une rare drôlerie.
Face à lui, Emmanuel Dekoninck en dragueur impénitent (et couard à souhait) ose s’attaquer à sa chaste ( ?) épouse Sylvie Perederejew.
Jaoued Deggouj enfile avec un beau succès les casquettes des différents chefs de gare.
Bernard Marbaix se révèle truculent en employé manchot.
Stéphane Ledune plaisamment ridicule en militaire agressif à cheval sur le règlement, …
Toute la troupe se démène pour ne pas dire se déchaîne (sans pourtant jamais dérailler).  Il serait donc profondément injuste de ne pas au moins citer Dolorès Delahaut, Christophe Destexhe, Bernard Gahide, Youssef Khattabi, Julie Lenain et Laurent Tisseyre…
N’hésitez pas à enjamber la barrière de l’a priori, ce vaudeville ne vous écrasera pas de sa lourdeur (malgré certaines craintes) mais vous emportera pour un voyage musical en pays de cocasseries où les personnages d’ailleurs n’ont guère les mœurs et les préoccupations guère différentes des nôtres.
En voiture pour les Martyrs

Muriel Hublet
Spectacle vu le 06-03-2009
Théâtre des Martyrs
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Présentation du spectacle :
Résumé :
Les Chemins de fertitre>On n’essaye pas de raconter Les Chemins de fer d’Eugène Labiche.
C’est comme un roman de Jules Verne traité en farce, le récit d’une mésaventure ferroviaire où les inventions les plus cocasses se suivent dans des actes où la bouffonnerie s’accentue démesurément.
L'affiche :
De : Eugène Labiche
Musique originale : Pascal Charpentier
par Théâtre en Liberté
Avec Delphine Bertrand, Jean-Henri Compère, Jaoued Deggouj, Emmanuel Dekoninck, Dolorès Delahaut, Christophe Destexhe, Bernard Gahide, Youssef Khattabi, Stéphane Ledune, Julie Lenain, Bernard Marbaix, Sylvie Perederejew, Laurent Tisseyre…
Mise en scène et scénographie : Daniel Scahaise

Les prochaines représentations :

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