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Notre critique de Merci, Messieurs les artistes!

Merci, Messieurs les artistes!L’Art avec un grand A fait son striptease et son autocritique sur scène.
Fatigués de l’inculture ambiante et de ses dérives (telle la téléréalité) une tournée de conférences destinées à sensibiliser les âmes à son importance et sa diversité de l’Art sont programmées.
Nous sommes aux premières loges pour assister à la première prise de contact entre les deux orateurs et à la préparation de leur exposé.
Inévitablement, ce sont les extrêmes qui se rencontrent.
Bernard D’Oultremont est le stressé, pompeux et pédant.
Olivier Charlet est plus nature, une sorte de personnage lunaire, très chaplinesque.
En un peu moins d’une heure et demie (sans entracte), les deux compères vont revisiter la peinture, la sculpture, la poésie, la philosophie et naturellement le théâtre.
Ils égrènent nos références comme d’autres enfilent des perles sur un fil doré.
Jouissif, acerbe, abracadabrant, décoiffant, Merci, Messieurs les artistes! est un OVNI qui bouscule allègrement les règles en vigueur pour nous offrir à la manière des matriochkas une mise en abîme multiple du théâtre.
Citations, tirades, plans visuels, clins d’œil, calembours, chanson ou pas de danse, tout s’enchaîne joyeusement et sur un mode délicieusement désopilant.
Que l’idée d’entendre Hamlet, Cyrano de Bergerac et Molière se mêler à Michel Delpech ou Claude François ne vous rebute donc pas.
Au-delà du côté rieur du spectacle, qui marie petites dérisions, douces critiques et grands délires, on ne manquera pas de percevoir derrière le propos volontairement humoristique un second degré plus sérieux, plus profond qui tente de remettre l’Art et l’artiste au cœur de l’émotion, une place qui désormais lui est parfois déniée.Merci, Messieurs les artistes!

Derrière ce texte intelligent, sensible et tout à fait décalé d’Olivier Charlet, on restera plus qu’appréciateur devant l’interprétation des deux comparses.
Olivier Charlet, très polymorphe, s’offre une jolie palette visuelle de mimes et mimiques.    
Bernard D’Oultremont enchaîne les célèbres tirades et donc se glisse d’un personnage à l’autre.

Sous la houlette de Victor Scheffer à la mise en scène, ils nous présentent les résultats d’un travail que l’on devine précis, rigoureux, soigneusement réfléchi et de longue haleine.
Il serait injuste de clôturer cette évocation sans faire référence aux lumières de Sébastien Couchard et à la scénographie de Sergz Zanforlin qui décline l’art jusque dans le foyer de la Comédie Claude Volter.

Une occasion de rire de tout même de l’Art à ne pas manquer, de quoi tordre le coup, dans une délurée et délirante dérision, à nos préjugés et autres apriorismes théâtraux.

Muriel Hublet
Spectacle vu le 28-10-2009
Comédie Claude Volter
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Présentation du spectacle :
Résumé :
Merci, Messieurs les artistes!titre>On peut rire de tout… Sauf de l’art!… enfin, c'est à voir! Il est tout aussi dérisoire de se prendre au sérieux que de ne pas le faire…
L'affiche :
De Olivier Charlet
Avec : Olivier Charlet et Bernard D’Oultremont
La mise en scène est de Victor Scheffer

Les prochaines représentations :

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