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Notre critique de Lettres à Elise

Lettre à EliseAoût 1914, c’est aux cris presque joyeux de ‘Nous sommes en guerre’ que les hommes sont partis au front.
Parmi eux Jean, instituteur auvergnat, retrouve ses copains de régiment, renoue des relations complices et découvre son pays et même un petit coin de Belgique. Dans ses lettres à son épouse Élise, il donne presque l’impression d’un écolier envoyé en colonie de vacances.
Cette guerre, partie pour être gagnée en six mois, va durer quatre ans.
Quatre longues années de souffrance, de peur, de solitude…

Lettres à Élise, largement inspirée d’authentiques courriers des poilus, nous plonge avec une sensibilité poignante dans les tranchées de Verdun, nous transporte au Chemin des Dames.  Derrière ces grandes dates de l’Histoire, nous découvrons aussi la vie de ceux qui sont restés au pays, qui doivent continuer à vivre sans leurs hommes.

Jean-François Viot se montre ici un conteur né.
Il ne nous épargne ni les cris des soldats, leurs peurs, leur épuisement, la faim ou le froid. 
Pourtant sa plume sait se faire légère. 
Si ses échanges épistolaires sont pleins d’humour, ils n’en sont pas moins révélateurs des errements de l’époque et un portrait très réaliste de la Grande Guerre.
Ainsi par exemple, les exercices mathématiques inventés par Jean pour aider son fils à apprendre les divisions : « Une compagnie comporte deux cents hommes. Au bout de cent jours, cent cinquante hommes sont hors de combat. Combien de temps faudra-t-il pour qu’une compagnie disparaisse ? ou encore cette réponse du père au gamin qui lui demande un casque allemand : Que penserais-tu si un petit garçon allemand demandait à son papa de lui envoyer un casque français, et que ce casque soit justement le mien ?
Le spectacle nous fait découvrir la vie de ceux qui sont restés au pays.
Élise, enceinte, se retrouve seule pour élever ses enfants.  Elle doit également prendre en charge l’école du village, puis la ferme parentale suite à une blessure de son beau-père. Les profiteurs, les planqués, le travail des femmes dans les usines d’armement, l’envoi de colis, l’effort de guerre, le manque de tout, la censure, le poids de la bureaucratie, la condition de la femme …, tout se révèle par touches discrètes dans ses lettres.

C’est des deux mains que nous recommandons ce spectacle aux enseignants et à leurs élèves.
En 80 minutes, Lettres à Élise fait le tour de la Grande Guerre, de son contexte, de ses enjeux et de la vie à l’époque, et ce, sans la lourdeur d’un cours d’Histoire.  Lettres à Élise est pourtant bien plus que cela : un texte profondément humain, bourré de sensibilité et qui vous fait découvrir l'existence de ceux qui subissent, de ceux qui ont été embringués dans un conflit qu’ils n’ont paLettre à Elises voulu, choisi, voire même pas toujours compris.

Les mots de Jean-François Viot n’auraient pas le même impact, s’ils n’étaient mis en scène avec finesse et intelligence par Nele Paxinou et interprétés magnifiquement par Sophie Lajoie et Jean-Marie Pétiniot.

Captivant et émouvant, Lettres à Élise se doit de faire partie de votre liste de spectacles à voir de toute urgence.

Muriel Hublet
Spectacle vu le 09-08-2015
Festival Royal de Théâtre de Spa
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Présentation du spectacle :
Résumé :
Lettres à Elisetitre>Début août 1914, Jean Martin, l’instituteur d’un petit village auvergnat, doit partir à la guerre. Il quitte son épouse, Élise, et leurs deux enfants, Camille et Arthur.
L'affiche :
De Jean-François Viot
Avec : Sophie Lajoie et Jean-Marie Pétiniot
Mise en scène de Nele Paxinou

Les prochaines représentations :

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