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Notre critique de Café fermé

Café FerméQue se passe-t-il quand deux âmes en peine se téléscopent ?
Patrice vient de divorcer.
Sa vie d’avocat bien réglée va voler en éclat quand il rencontre Angela.
Désarmant de gentillesse, débordant de tendresse et d’amour, il ne demande qu’à chérir et aimer la fantasque jeune femme.
Froide, distante et prosaïque, celle-ci se révèle paradoxalement sensible ou provocante.
Complexe, torturée, tortueuse, bourreau ou victime, sa personnalité est trouble et troublante.

Frédérique Panadero  nous revient avec un nouveau texte (qu’elle interprète également) surprenant et intrigant.
Son Café fermé n’est que contrastes et ombres.
Dans cette plongée dans la folie d’une femme, dans les méandres douloureux de la mémoire, dans les cicatrices des traumatismes de l’enfance, la jeune auteure maintient en permanence une situation d’ambivalence et de doute.
Où est la vérité ? Où est la réalité ?
Comme un miroir renvoie une image floutée, Frédérique Panadero  n’apporte aucune réponse, mieux elle nous retourne nos questionnements avec l’insidieuse interrogation sur ce qui compose la normalité et ce qui est différence.
Cette déstabilisation du texte se prolonge dans la mise en scène de Carmela Locantore.
Dans l’étroite proximité du Jardin de ma Sœur, elle a opté pour un théâtre authentique, expurgé de tout jeu de lumières, bande-son travaillée, grandiloquence et autres effets de manches.  Elle recentre tout  sur l’émotion et le maelstrom des sentiments qui submergent Angela et Patrice. Café Fermé
Loin des grandes déclarations et des envolées romantiques, le côté très terre-à-terre de l’héroïne oblige à la sobriété verbale. Elle demande à Frédérique Panadero et à Marc De Roy une implication totale qui se traduit ici par un fameux travail (qu’on ne peut qu’applaudir) sur le regard et la gestuelle.

Déconcertant voire déstabilisant de prime abord, Café fermé captive très vite et emporte le spectateur dans une histoire sans début et sans fin, poignante et douloureuse comme les souffrances d’Angela, intemporelle et éternelle comme l’amour de Patrice, un amour tellement immense et inconditionnel qu’on ne peut qu’espérer rencontrer nous aussi notre Mathieu.

Muriel Hublet
Spectacle vu le 11-02-2012
Jardin de ma Sœur
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Présentation du spectacle :
Résumé :
Café fermétitre>Nous avons déjà eu l'occasion de rencontrer Fred Panadero. Avec "Trois Heures du Mat".
L'affiche :
Texte: Frédérique Panadero
Interprétation: Frédérique Panadero (Angela), Marc De Roy (Patrice)
Mise en scène: Carmela Locantore

Les prochaines représentations :

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