Patrice Leconte a confié à Jérôme Tonnerre l’adaptation théâtrale de Confidences trop intimes, sorti sur grands écrans en 2004.
Le scénario de ce film intimiste exploitait la confusion.
La première et la plus importante étant celle d’Anna qui pensant se rendre à son premier entretien avec un psychanalyste, pousse par erreur la porte de William Faber un fiscaliste.
Cette séance angoisse tellement la jeune femme que sa logorrhée ne laisse guère de possibilités à son interlocuteur de lui signaler sa méprise.
D’étranges liens vont se lier entre l’épouse frustrée et le vieux célibataire routinier.
La réécriture de Jérôme Tonnerre a gardé la drôlerie, la tendresse et l’intelligence du texte.
Il nous transforme en voyeurs, en témoins de ces confidences intimes et en même temps nous entraîne à la recherche de la vérité. Ou plutôt des vérités, celle de chacun des protagonistes.
La scénographie de Nathalie Borlée crée un joli écrin à ce huis clos psychologique. Une impression que renforcent les éclairages de Marcel Derwael.
Tout est réuni pour nous offrir un superbe moment théâtral, mais la magie n’opère pas.
Pourquoi ce malaise indéfinissable ?
Pourquoi cette sensation de louper quelque chose ?
Difficile d’en cerner toutes les raisons précisément.
Une chose est sûre, Hélène Couvert frise trop souvent le surjeu.
Elle agace par une voix mal placée et une gestuelle exagérée et déplacée.
Si elle se rattrape par après, le mal est fait, elle s’est d’emblée rendue imbuvable et il lui est quasi impossible d’encore paraître crédible et attachante.
Dans ce texte délicatement ciselé, tout repose sur une prestation impeccable des comédiens.
C’est leur charisme et leur jeu qui doivent faire vibrer, toucher ou amuser selon les situations.
Alain Leempoel, dans un registre feutré, incarne avec brio l’homme pataud et solitaire qui n’a jamais fait entrer dans son train-train quotidien le moindre zeste de fantaisie.
Malheureusement, le surjeu d’Hélène Couvert l’écrase par instants, le rendant presque falot et fruste.
C’est d’autant plus dommage qu’en présence de son ex-amie (Catherine Conet) ou du psy (formidable Michel Israël) il donne toute sa mesure.
Ces Confidences trop intimes ne sont pas pour autant à bouder en bloc.
Plaisantes à voir, mais sans plus.
Muriel Hublet
Spectacle vu le 01-11-2011
Théâtre Le Public
Présentation du spectacle :
Résumé : Parce qu’elle s’est trompée de porte, Anna s’est retrouvée à confie ses déboires conjugaux à un conseiller fiscal, William Faber. Touché par sa détresse, troublé aussi, l’homme n’a pas eu le courage de lui dire qu’il n’était pas psy.
L'affiche :
de Jérôme Tonnerre d’après le film de Patrice Leconte
Avec Alain Leempoel, Catherine Conet, Hélène Couvert et Michel Israël
Patrice Leconte a confié à Jérôme Tonnerre l’adaptation théâtrale de Confidences trop intimes, sorti sur grands écrans en 2004.
Parce qu’elle s’est trompée de porte, Anna s’est retrouvée à confie ses déboires conjugaux à un conseiller fiscal, William Faber. Touché par sa détresse, troublé aussi, l’homme n’a pas eu le courage de lui dire qu’il n’était pas psy. 
