Dieu(x) ? Singulier, Pluriel ? Unique ou démultiplié ?
Qui est Dieu ?
Existe-t-il ?
D’où vient-il ?
Que nous veut-il ?
À la main, une sphère bleue en forme de globe terrestre, Hamadi promène un univers tourneboulé comme un gamin trimbale son ballon rouge attaché au poignet par une ficelle.
Il évoque ses doutes et ses (in)certitudes tout en démontrant, par l’absurde, dans un raisonnement alambiqué et frondeur la présence et l’omniscience.
De l’avant-commencement à la Genèse, de Caïn à Moïse, le comédien enchaîne les personnages, alterne les voix et endosse tous les costumes.
Dieu, Yaw, Allah, Bouddha, quel que soit le nom qu’on lui donne, devient ainsi un parrain mafieux ou un potentat musulman dans un discours caustique et très vitriolé.
Dans une diatribe sardonique, soigneusement amenée, il sème insidieusement les pépins de la réflexion.
Malgré quelques petites longueurs, il s’engage sur le chemin de la satire et de la provocation, pour mieux lancer l’anathème sur tous les fanatiques, sans discernement de tenue.
Turban, kippa, tonsure, barbe à tresse, minaret, église, autel, robe de bure, soutane, hidjab, djihad, croisade ou inquisition, les extrémistes radicaux de tout bord sont tournés en ridicule pour leur conception bornée et violente du divin.
Un message de paix et de tolérance qu’il est toujours bon de répéter.
Espérons que ce ne soit pas un prêche de plus dans le désert de l’extrémisme religieux.
Muriel Hublet
Spectacle vu le 30-10-2008
La Vénerie
Présentation du spectacle :
Résumé : Un homme seul, harcelé de doutes arpente la scène, habité par des questions qui le dépassent et le bousculent. Il faut qu’il en parle.
Dès qu’il croit avoir notre approbation, le voilà lancé, tête la première, à l’assaut de celui qui l’obsède : Dieu lui-même !
Est-il ou n’est-il pas ? Qu’est-il ou que n’est-il pas ?
Qui est Dieu ?
Un homme seul, harcelé de doutes arpente la scène, habité par des questions qui le dépassent et le bousculent. Il faut qu’il en parle. 
