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Notre critique de La valse des toréadors

Amour, haine et … banderilles
La valse des toréadorsLa Comédie Claude Volter vous invite à une valse à deux temps
Padoum Padam, un temps pour la comédie.
Padoum Padam, un temps pour les douleurs cachées.
Écrite en 1952 par Jean Anouilh, La valse des toréadors est une farce en 5 actes dont l’action se situe fin XIXe.
L’auteur français plonge des deux mains dans l’âme humaine.  Il en fouille et refouille les tréfonds pour y mettre en exergue les faiblesses et les forces.

Fantaisie, gaudriole et drame fusionnent pour créer le portrait tout à la fois grotesque et touchant d’une vieille baderne encore bien verte.
Le général de Saint-Pé est un homme à femmes.
Coincé dans des liens matrimoniaux, trop pesants, par une douce moitié profiteuse et jalouse ; une malade psychologique qui le tyrannise sans vergogne, le bougre cache pourLa valse des toréadorstant depuis 17 ans une idylle platonique avec mademoiselle de Saint-Euverte.
Le tout sans pour autant s’abstenir de lutiner les soubrettes entre deux portes.
Mais quand la belle surgit subitement au logis conjugal, que son épouse, de rage fait une fausse tentative de suicide, que son secrétaire particulier est un puceau à déniaiser et que ses filles ne rêvent que de nouvelles robes, tout son édifice soigneusement ordonné vole en éclats (de rires).
Sous le regard raisonneur d’un débonnaire médecin, cela nous offre quelques joyeusetés et surtout beaucoup de cris, comme dans tout bon vaudeville.

Derrière le décor réussi et les costumes au rendu d’époque, le propos demeure pourtant d’actualité.
L’homme est toujours à la recherche de l’amour.  Son besoin d’aimer est tel qu’il se laisse parfois abuser par des miroirs aux alouettes.
Mais que reste-t-il quand ces derniers se ternissent, que l’hypocrisie disparaît et que les cœurs sont à jamais blessés ?
Dans une savante alchimie, La valse des toréadors propose une certaine nostalgie et quelques pointes de réflexions à ceux qui veulent les saisir.
L’ironie cruelle et les cinglantes réparties ne laisseront, elles, pas les zygomatiques en repos.

Danielle Fire fait de même dans sa mise en scène, elle accentue volontairement le côté clownesque sans pourtant rien masquer de la férocité de cette corrida conjugale.
Dans l’arène scénique, le taureau rendu fou par les multiples jupons agités sous son nez et par la douleur des dards maniés de main de maître par sa diabolique épouse est Michel de Warzée.  Il s’illustre ici joliment un rôle à la fois drolatique et attendrissant.
Superbe, Danielle Fire est une banderillero pleine de fougue, de venin et de jalousie féroce.
Le duo nous offre d’ailleurs quelques éblouissantes passes, parades et estocades dans un duel vibrant et cocasse.
La valse des toréadorsDans le personnage de la godiche, qui ne sort que les dimanches, pour assister aux corridas, Stéphanie Moriau nous propose une composition très dans le ton.
Bernard d’Oultremont est le novillo qui très vite risque aussi de tourner en bourrique sous les assauts féminins.
En ganadero sagace et pas dénué d’humour, Gérard Duquet excelle dans son rôle de médecin-confident. 
                               
Avec ce spectacle truculent c’est une véritable fiesta que vous offre la Comédie Claude Volter pour les fêtes.

Muriel Hublet
Spectacle vu le 04-12-2008
Comédie Claude Volter
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Présentation du spectacle :
Résumé :
La valse des toréadorstitre>Vous cherchez un spectacle idéal pour les fêtes de fin d’année ? Voici La Valse des Toréadors, une farce brillante, signée Jean Anouilh.
À la fin du XIXe siècle, un général de cavalerie, vieille ganache, bougon, coléreux, et insatiable coureur de jupons, est partagé entre ses aventures, une épouse acariâtre, deux filles disgraciées, une maîtresse virginale, un mystérieux secrétaire et un médecin cynique.
L'affiche :
Une pièce de Jean Anouilh
Avec Michel de Warzée, Stéphanie Moriau, Bernard d’Oultremont, Danielle Fire, Nathalie Honse, Laure Tourneur et Gérard Duquet
Mise en scène : Danielle Fire

Les prochaines représentations :

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