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Notre critique de Le barbier de Séville

Fiesta National
Le Barbier de Séville - Jacques DelcuvellerieClassique français de Beaumarchais, le Barbier de Séville se décline sous plusieurs versions, opéra ou pièce de théâtre.
Sous-titré La précaution inutile, l’histoire est très largement inspirée de L’École des femmes de Molière.
En deux mots donc, une jouvencelle est retenue comme prisonnière par son vieux barbon de tuteur.  Pire même l’odieux vieillard se la réserve, il veut l’épouser.  Un jeune homme va tout tenter, avec beaucoup de ruse, pour l’arracher à son triste sort.

Tout commence par l’arrivée pétaradante d’un motard (Bernard Dekaise), qui s’installe au clavecin.
Le ton est donné… décalé.
Le texte sera respecté, mais la mise en scène (Jacques Delcuvellerie), les décors (Johan Daenen), les costumes (Greta Goiris), la musique, les chansons, tout sera mis à profit pour insuffler clichés, gags, références et pour provoquer le rire.
C’est donc à un authentique festival andalou que l’on assiste.
Très latin lover Axel de Booseré, cape noire, rouflaquettes et chevelure à la Francis Lalanne, est un comte Almaviva drôlement sémillant qui ;  durant tout le spectacle passera d’une voix à l’autre, enchaînera les rôles selon les diverses mystifications imaginées pour leurrer le Docteur Bartholo.
Sous les traits d’un superbe et inénarrable Jean-Pierre Baudson, ce pauvre homme guette, épie, verrouille et se fait rouler dans la farine avec des grimaces, des colères et une gestuelle que ne désavouerait pas Louis de Funès.
FabriLe Barbier de Séville - Jacques Delcuvelleriece Murgia enfile le costume d’un fringant Figaro d’opérette.
Jeanne Dandoy en immense robe à paniers, la traditionnelle fleur piquée dans une chevelure retenue par la peineta de rigueur est une mutine, coquette et délicieuse Rosine qui tour à tour fait mines ou caprices avec le même désarmant (et coquin) sourire.
Ajoutons pour compléter cet aperçu l’Eveillé (Damien Trapletti) un domestique à la houppe aussi marquante qu’un Télétubbies, La Jeunesse (Sylvain Daï) son collège aux cheveux neigeux, aussi courbé sur sa canne qu’Agecanonix et un entremetteur Don Basile (Christian Léonard) au chapeau plutôt envahissant et vous aurez un tableau kitschissime et  clichéiste de l’Espagne.
Pas de danse très flamenco, passes de corrida, air larmoyant à la Julio Iglesias, il flotte décidément dans ce Barbier de Séville d’espagnols effluves, auxquels il ne manque plus qu’une sangria, une poignée d’olives et quelques tranches de chorizo pour en parfaire la dégustation.

Jacques Delcuvellerie nous propose, sous une forme musicale et délicieusement ironique, un véritable et copieux (3h30 entracte compris) festin.
Coloré, malicieux, baroque, enlevé, subtil et cocasse, son Barbier de Séville évite les lourdeurs, amuse tout en revisitant agréablement un classique.
Olé !

Muriel Hublet
Spectacle vu le 08-10-2008
Théâtre National
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Présentation du spectacle :
Résumé :
Le barbier de Sévilletitre>Dans une rue de Séville, à l’aube d’une Espagne de pacotille, le comte Almaviva fait les cent pas sous la fenêtre de Rosine, jeune et jolie demoiselle promise à son tuteur, le vieux docteur Bartholo. Pour ravir celle qu’il aime et finir par l’épouser, il lui faudra trouver maints subterfuges et autant de déguisements…
L'affiche :
De Beaumarchais
Avec Jean-Pierre Baudson, Sylvain Daï, Jeanne Dandoy, Axel de Booseré, Bernard Dekaise, Frédéric Ghesquière, Christian Léonard, Fabrice Murgia, Damien Trapletti
Mise en scène de Jacques Delcuvellerie

Les prochaines représentations :

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