Retour à la page précédente
Retour à la page d'accueil
Nous contacter
Nos pages Facebook 

Notre critique de La boîte en coquillages

Petites vies heureuses… écrasées dans l’œuf
La boîte en coquillagesQuatre frères et sœurs se retrouvent des années après dans la maison de leur enfance.
Leur père est mourant et souffre.
La question de l’euthanasie est posée.

Derrière cette interrogation morale, une douleur bien plus profonde est tapie aux tréfonds de leur âme.
Par bribes, un peu comme on épluche un oignon, couche par couche, la vérité va sortir et drôlement piquer aux yeux.
Quatre petits cœurs d’enfants ont été blessés à jamais par les conséquences de l’ouverture de la boîte en coquillages.
Évocation poignante du passé, confrontation des souffrances, mise à nu des cicatrices, cette nuit sera celle de toutes les catharsis.

La scénographie très sobre (Philippe Beheydt et Alain Collet) laisse la part belle au jeu des comédiens, aux lumières (Alain Collet) et à l’univers sonore d’Arnaud Laurens.
La mise en scène de Philippe Beheydt se veut lente, volontairement oppressante, comme pour mieux faire percevoir toute l’intensité de chaque seconde.
Pour rendre l’impression du teLa boîte en coquillagesmps qui passe, lors de chaque intermède, il opte pour des déplacements au ralenti, la décomposition des mouvements et d’y associer une bande-son faire de grincements ou de lancinants battements de cœur.
Esthétiquement superbe, ce choix laisse pourtant, parfois, dubitatifs.
Si on est pris par l’ambiance étouffante qui s’amplifie; si on ressent une certaine impatience à savoir enfin la vérité, à connaître le dénouement de ce drame familial, on ne peut par instants s’empêcher de trouver ces interruptions un peu longuettes.

Cette remarque vite écartée d’une pichenette, on retiendra simplement la beauté de ce nouveau texte de Philippe Beheydt (A un jet de pierre de Pristina, Dans le secret de ma paume).
Dans un  langage actuel, sans fard ni fioriture, il évoque avec force et puissance les douleurs de l’enfance, les cruautés des adultes et le poids des souvenirs douloureux qui deviennent un véritable boulet rivé au pied d’un gosse en plein développement, qui restera à jamais miné par un tel vécu.
La boîte en coquillagesDécidément omniprésent entre écriture, scénographie et mise en scène, Philippe Beheydt joue également.  Il s’est entouré de Perrine Delers, Laurent Bonnet et Catherine Brutout.
Ensemble, le quatuor magnifie le texte grâce à un jeu puissant, toujours sur le fil de l’émotion.

Un spectacle, superbement interprété,  à ne pas manquer tant il étreint l’âme et séduit les yeux.

Muriel Hublet
Spectacle vu le 16-11-2009
Théâtre du Méridien
Print ou PDFPrint ou PDF
Présentation du spectacle :
Résumé :
La boîte en coquillages  titre>« Elle est là. La boîte. Sur la grande table. Devant lui. Pièce à conviction numéro un ! »
L'affiche :
Un texte et une mise en scène de Philippe Beheydt
Avec Perrine Delers, Laurent Bonnet,Philippe Beheydt, Catherine Brutout

Les prochaines représentations :

Et vous... Qu'en pensez-vous ?
 Recommander La boîte en coquillages   ?
Retour à la page précédente
Retour à la page d'accueil
Nous contacter
Retour en haut de la page