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Notre critique de Malaga

La gare des cœurs égarés
Fin fond de la Wallonie, un soir, un quai de gare, (un décor réaliste signé Christian Ferauge).
Un couple endimanché entre lequel couve une brûlante colère retenue.
Un homme excité, énervé, par une panne de voiture qui le contraint à prendre d’urgence le dernier train pour Bruxelles, une nuit de … grève-surprise de la SNCB.
Pas le choix, les voilà donc, à trois, dans cette salle d’attente frustre, cette salle des pas perdus, qui très vite va ressemble à la salle des illusions perdues.
Une jeune femme, aguicheuse va survenir, elle habite quasi en face de la gare, elle tente de briser sa solitude affective.
Deux hommes, deux femmes, quatre destins, quatre vécus, quatre récits qui vont s’entrecroiser, s’entortiller les uns aux autres et créer un écheveau complexe de sentiments, de rage, de colère et révéler bien des frustrations.
Chacun fera son voyage en solitaire au fin fond de lui-même dans une prise de conscience, douloureuse parfois, de sa propre réalité et sera en même temps le révélateur, le déclencheur du même processus chez ses compagnons d’infortune.
Malaga est loin d’être des vacances idylliques, il est plutôt une plongée dans la sombre pluie de désespoir qui encombre le cœur de nos égarés d’un soir.
Maïa Baran, Isabelle de Hertogh, Didier Colfs, Bernard d’Oultremont ont la lourde tâche de défendre les propos de l’auteur belge Paul Emond et d’insuffler vie à certaines lourdeurs de textes qu’il a laissé traîner de-ci de-là.
Dommage pour eux qui signent un travail impeccable, volontaire, empreint de vie et de sentiments que certains abus de mots, de phrases n’aient pas pu être coupé à la mise en scène (Albert-André Lheureux).
Ils s’épuisent pendant 1h45, là où 1h30 aurait été amplement suffisant et nettement plus satisfaisant pour le spectateur.
Reste malgré tout le plaisir de découvrir un mélodrame convaincant et acide sur les relations homme-femme.  Le train de la vie (non-gréviste lui), imaginé par Paul Emond, navigue entre tendresse et violence, entre ridicule et générosité, entre mythomanie et réalisme, entre amour et douleur, entre hargne et aveuglement.
Malaga n’est pas donc un chaud trip vers le soleil, le sable chaud et la mer bleue, mais une balade cahotante par collines et par vaux, vers l’étendue noirâtre et fangeuse de nos tourments intimes.

Muriel Hublet
Spectacle vu le 09-03-2008
La Valette
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Présentation du spectacle :
Résumé :
Malagatitre>Flambard, représentant de commerce tombe en panne de voiture un soir quelque part dans la Wallonie profonde. Il se précipite à la gare pour attraper le dernier train. Peine perdue, il n'y a pas de dernier train, les syndicats de cheminots se sont mis en grève.
L'affiche :
L'auteur est Paul Emond
Les interprètes sont : Maïa Baran, Anne-Laure Macq, Didier Colfs, Bernard d’Oultremont
Dans une mise en scène de Albert-André Lheureux

Les prochaines représentations :

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