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Pornographie
PornographieDans un étrange kaléidoscope, Pornographie nous transforme en voyeurs.
Nous sommes à Londres, dans la semaine charnière entre l’annonce de l’attribution de l’organisation des Jeux olympiques à la capitale anglaise et les attentats du 7 juillet 2005.
Nous y découvrons la vie de huit personnages, que rien ne démarque de leurs voisins, des existences presque banales.
Petit à petit, pourtant, ils se révèlent ‘différents’, ils vont sortir de leur trajectoire, oser en dévier.
Sexe, angoisse, plaisir, violence, solitude, transgression des interdits se retrouvent dans ces instantanés cyniques, crus et (heureusement) par instants burlesques.
Si l’auteur Simon Stephens a écrit Pornographie en partitions distinctes (4 monologues, deux duos et un chœur final), pour sa mise en scène, Olivier Coyette a préféré proposer l’ensemble en deux parties et un chœur final, le tout arrosé de musiques et de chansons (bruyantes ou aux paroles difficilement audibles).
Si les acteurs (coup de chapeau à Benoît Van Dorslaer et Jérémie Petrus) semblent se donner à fond pour défendre leurs rôles, assumant tous les gestes, pas de danses et déambulations sur le plateau, il reste difficile pour le spectateur de percevoir une cohésion, un fil rouge dans cette proposition quelque peu hétéroclite et longuette (2h15).

Dès lors, présenter un Pornographie, confus voire hermétique, comme un diptyque au génial Punk Rock paraît particulièrement présomptueux.

Spectacle vu le 09-09-2014
Lieu : Théâtre de Poche

Une critique signée Muriel Hublet

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