Logo
Clinique d'un roi
Clinique d'un roiHenri III, Roi de France, le dernier de la lignée des Valois.
Souverain contesté, dans un pays en pleine guerre de religion, les quelques anecdotes que nous en gardons se résument à ses mignons, le bilboquet et le feuilleton La Dame de Monsoreau.
Pour l’incarner sur scène, Antoine Pickels est allongé nu sur un lit d’hôpital moderne.
Il agonise après avoir reçu un coup de poignard fatal.
Autour de lui, médecins et amis (en voix off) s’affairent ou prient.
Henri III lui se bat entre souvenirs et fantômes.

Dans ce qu’il convient d’appeler une véritable performance, Antoine Pickels s’est concocté un O.V.N.I théâtral.
Pour nous décrire l’homme derrière le personnage royal, il a puisé dans des textes du passé : Le Ballet comique de la reine de Balthazar de Beaujoyeux, La Guisiade de Pierre Matthieu, Massacre à Paris de Christopher Marlowe, Bussy d'Amboise et La Revanche de Bussy d'Amboise de George Chapman, Henri III et sa cour d'Alexandre Dumas, Margot d'Édouard Bourdet.

Surprenant, contrasté, imprévisible, Clinique d'un roi nous révèleles facettes, multiples, réelles ou imagées d’un homme jadis controversé.
Pour ajouter à cette diversité, six metteurs en scène ont chacun pris en charge un des auteurs : Isabelle Dumont (Balthazar de Beaujoyeux), Jacques André (Pierre Matthieu),  Jean Lambert-Wild (George Chapman), Christophe Huysman (Christopher Marlowe), Claude Schmitz (Alexandre Dumas) et Anne Thuot (Édouard Bourdet).
Le performeur-concepteur Antoine Pickels a créé l’ambiance et la continuité entre es morceaux.

Œuvre composite mélangeant allègrement les genres et les sentiments Clinique d'un roi joue aussi entre vidéo, son, lumière, chant, mime.Clinique d'un roi
Spectacle hallucinant et sans cesse renouvelé, interprété avec force et conviction par Antoine Pickels, pêche cependant par sa durée (2h40).
Dommage, seuls les amateurs purs et durs de textes et de jeu apprécieront et applaudiront le travail fourni, les autres se lasseront très vite.

Spectacle vu le 03-06-2014
Lieu : Poème 2

Une critique signée Muriel Hublet

Imprimer cette page
Enregistrer cette page sous format PDF