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Huit femmes
Huit FemmesIl neige.  Nous sommes à la veille de Noël.
La maison se pare de décorations (superbe décor de Lionel Lesire).
La fille aînée revient de pension pour les vacances.
Tout est pour le mieux ! ?
Sauf que le maître des lieux ne paraît pas.
On le retrouve effondré à son bureau, trempant dans une mare de sang, le manche d’un couteau dépassant entre les omoplates.
Le fil du téléphone a été arraché.
Les chiens n’aboient plus et gisent devant le chenil.
Les routes sont enneigées.
La grille de la cossue maison bourgeoise est cadenassée.
Qui est la meurtrière ?
La pièce Huit femmes s’apparente à une partie de Cluedo, ce jeu d’enquêtes policières où chacun cherche des indices pour débusquer le coupable.

Huit femmes pour un huis clos.
Huit caractères, huit histoires, huit raisons de tuer.
Chacune à son tour enquête et livre ses secrets.
Au jeu du chat et de la souris, qui sera la plus rusée ?
La vérité est-elle vraiment toujours bonne à dire ?

Entre intrigue et peinture de mœurs, Huit femmes distille habilement les informations, dispersent les soupçons.Huit Femmes
Robert Thomas (Piège pour un homme seul) excelle dans les comédies policières.
Ce créateur d’ambiance, de sous-entendus, de manigances et autres complots étudie soigneusement la psychologie de ses personnages tout en les croquant savoureusement.
Fabrice Gardin a opté pour une mise en scène classique aux détails soignés.
Pas de grand rôle, de grande tirade ou de grandiloquence, pas de chichis, pas d’emphase exagérée, simplement du travail d’actrice pour étoffer ces personnalités si dissemblables.
Revêtez votre tenue de Sherlock Holmes, prenez votre loupe et faites travailler vos petites cellules grises …
Qui de Chanel la fidèle domestique (Daniela Bisconti), Augustine l’acariâtre et hypocondriaque belle-sœur (Cécile Florin), Pierrette la sœur vénale (Valérie Lemaitre), Suzon la fille perdue (Frédérique Massinon), Catherine la remuante benjamine (Wendy Piette), Louise la nouvelle femme de chambre (Sandra Raco), Mamy l’ivrogne belle-mère (Louise Rocco) ou Gaby l’épouse évaporée (Isabelle Roelandt) allez-vous accuser ?

Spectacle vu le 13-03-2014
Lieu : Théâtre Royal des Galeries

Une critique signée Muriel Hublet

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