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Votez pour lui (Politiquement Correct)
Unanimité d’applaudissements pour une élection comiquement incorrecte 
De la radio à la scène …
Les auditeurs de Bel-Rtl et les spectateurs de Rtl-Tvi connaissent parfaitement le concept.
L’actualité politique y est décortiquée par l’humour, détricotée par l’ironie et l’irrévérence frondeuse.
Les dérives de nos politiciens sont montées en épingle, juste pour nous faire rire et nous colorer en rose calembour, la sinistrose actuelle.
Après la radio et la télévision, la scène, accueille les trublions André Lamy, Bruno Bulté et Frédéric duBus.
Présente lors de la première du spectacle, j’ai eu le plaisir (privilège) d’assister à une performance scénique assez loufoque.
Rare, la présence d’un Frédéric duBus se révèle amusante par ses hésitations, ses tâtonnements et ses rattrapages en catastrophe.
Méritoirement (trop) imperturbable, Bruno Bulté ne se laissera désarçonner par rien, ni les impromptus d’André Lamy, ni les couacs de la régie, ni les pannes de micro.
Voulus ou accidentel, les divers problèmes qui ont émaillé cette représentation, lui ont donné ce petit cachet inédit, à brûle-pourpoint et unique aux yeux du public.
Ils ont également permis, tout comme la scène de rire miaulé d’une spectatrice, d’apprécier l’art inné et le sens de la répartie d’un André Lamy décidément doué pour retomber sur ses pattes.

On est (pas ?) dans la merde …
Votez pour moi, commence comme tout bon menu, par une mise en bouche politique qui revisite nos derniers aléas belgo-belges.
Suivront dans un pantagruélique festin, les clashs carolorégiens et les trous de mémoire de Don Van Cau, le spleen d’André Flahaut, l’accident de Michel Darden à Vichy et sa guérison à Chimay, Amédée Busquin, les biquettes d’Yves Leterme, Bart de Wever en sa boucherie, Karel de Gucht et ses opinions très correctement diplomatiques, Joëlle Milquet multifonction, Mr 50.000 amis sur Facebook, Sarko et Carla,  …

Rire de tout ou parler de rien ?
Comme dans tout show, Votez pour moi souffre de certains débordements ou réussites.
Tout est toujours une question de point de vue et de sens de l’humour.
Ainsi, certains reprocheront, peut-être,  un excès d’attaques parodiques envers la famille royale dont une Tatie Fabiole aux Baudewine apparitions.
Pourtant, tous semblent apprécier le sketch de clôture qui met en avant notre roi Albert II confronté à de multiples problèmes
Le plus gros reproche portera probablement sur un certain abus de facilité et une répétitivité excessive et un peu lourde d’usées évidences comme  les multiples réflexions sur la sexualité d’Elio Di Rupo.

Tout n’est finalement qu’une question de respect, de point de vue ou d’ouverture d’esprit.
Mais au final, le show séduit et déride et c’est bien là son but non ?
Dans la rubrique des bonus, citons encore le plaisir trop rare de retrouver un Lamy chantant dans un spectacle qui se veut politique.
De même, les spectateurs assisteront chaque soir à une représentation légèrement différente, pour coller au mieux à l’actualité et à la ville-étape de la soirée.

Spectacle vu le 25-09-2008
Lieu : Centre Culturel d'Auderghem

Une critique signée Muriel Hublet

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