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Burning
BurningBrûlant (traduction littérale du titre Burning) est un terme qui cerne avec beaucoup d’exactitude la dernière création de Frédéric Dussenne.
Spectacle vibrant, énergique, apanage d’une jeunesse en ébullition, il s’inspire (très très librement) de L'Herbe à brûler de Conrad Detrez.
On y retrouvera les remous d’une Europe qui s’ennuie, d’une Amérique qui se révolte. 
Entre engagements politiques, découvertes sexuelles de tout genre, amour et désamour, le metteur en scène et sa troupe belgo-brésilienne créent un univers violent, amer, rageur, revendicateur, mais aussi plein de poésie, de tendresse.
Cri de souffrance, appel au secours, Burning parle de déchirures, de viols, de solitude, d’homosexualité, de querelles linguistiques, de libération,  de frustrations.
Sans paroles ou presque, le spectacle n’est que théâtralité, danse, musique et expression.

Impossible à résumer ou à décrire, purement perceptif plus que réaliste, c’est un authentique brûlot qui nous est proposé.
Folie dérangeante pour quelques-uns, certains peinent à y reconnaître dans le vif-argent et l’énergie des comédiens l’apathie résignée de certains des ados qui hantent nos trottoirs.  Pour beaucoup, Burning est un véritable reflet de la jeunesse actuelle pour d’autres.
Réalité ou transposition de ses propres frustrations ?
Jeunesse, progrès et unanimité n’ont jamais marché de concert, aussi loin que remonte l’Histoire.
BurningMais au moins elle ose.
Oserez-vous la voir, l’écouter et qui sait l’entendre ?

Spectacle vu le 30-04-2013
Lieu : Rideau de Bruxelles

Une critique signée Muriel Hublet

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