Marc Camoletti a écrit un texte qui a fait le tour du monde, à plus d’un titre.
Il additionne quiproquos, arrivées intempestives et portes qui claquent à un rythme effréné à la fantaisie des jeux de mots et aux traits de caractère volontairement typés, voire un tantinet grossis.
Si la mise en scène de Nathalie Uffner rajoute de-ci de-là un zeste de fantaisie, toute son importance réside surtout dans la précision digne d’un horloger suisse apportée aux réglages des entrées et sorties des uns et des autres, du maintien d’un tempo endiablé.
Côté comédiens, Thibaut Nève se glisse avec beaucoup d’aisance dans la peau d’un Bernard dont la vie va littéralement voler en éclat.
Antoine Guillaume est Robert, un provincial pur jus. Bien loin de l’image de jeune gay à laquelle on le limite trop souvent, il démontre qu’il est capable de jouer dans tous les registres.
Impeccable de bout en bout, Myriem Akheddiou incarne à merveille l'Espagnole Juanita, Delphine Ysaye distille un peu de folie à son Américaine Janet et Catherine Decrolier est une Judith époustouflante, mariant la rigueur allemande à la fougue (frénésie ?) amoureuse. Dernier petit bijou d’interprétation, Odile Mathieu est la bonne revêche, au franc-parler bougon, qui a pour tâche de maintenir de l’ordre dans la vie son patron (ou tout au moyen d’essayer).
N’hésitez à jongler avec votre horaire pour caser Boeing Boeing dans votre agenda, vous vous offrirez un drôle de voyage déjanté et burlesque (chaudement approuvé même par les anciens de la Sabena qui ont fait du Théâtre de la Toison d’Or un de leurs points de rendez-vous du moment).
Spectacle vu le 29-09-2012
Lieu :
Théâtre de la Toison d'Or
Une critique signée
Muriel Hublet
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