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La comédie des illusions
La comédie des illusions Rêve, réalité…
Vouloir, pouvoir…
Être, paraître…
Chaque personnalité est un ensemble complexe, mobile, pétrissable, étirable, une sorte de miroir qui projette un reflet différent selon son angle d’inclinaison, un genre de caméléon qui change de couleurs jusqu’à opter pour l’arc-en-ciel si le cœur lui en dit.
Trop souvent, nous nous enfermons dans un carcan, nous nous réprimons, nous nous étouffons.
Qu’est-ce que nous distinguons encore réellement à travers tous nos filtres protecteurs ?
Quelle image émettons-nous vraiment ? Est-ce bien celle que nous croyons ?
À la fois auteure et metteuse en scène, Christine Delmotte nous propose un étrange et captivant voyage.
Si elle place Stéphanie Van Vyve et Patrick Brüll dans le décor d’une salle de thérapie, si l’on perçoit quelques références aux flux énergétiques, chakras, si l’on voit des gestes évoquant massages ou impositions des mains, cela reste volontairement assez abstrait pour ne heurter aucune sensibilité, pour ne mettre en cause aucune thérapeutique.



Avec La comédie des illusions, elle explore magnifiquement sensations, fantasmes, traumatismes, stress, conflits, souffrances et tout ce maelstrom émotionnel qui nous bouleverse, nous chamboule ou nous abat.
La comédie des illusions Purement perceptif et impressif, le récit est inénarrable, mais pourrait se comparer à un voile nacré qui se déroule, s’enroule, se plie, se déploie, retombe en vagues soyeuses, mais qui est sans cesse entre nous et une vérité.
Oui, mais laquelle ?

Surprenant, magnifique, magique, le spectacle vous emporte dans un tourbillon, il ne cesse d’alterner émotion et humour, spiritualité et bestialité, conscient et inconscient, jeu et réalité. 
Si La comédie des illusions est tout d’abord le travail conceptuel de Christine Delmotte, qui se prolonge jusque dans ces plus infimes détails (décor de Julien De Visscher, musiques de Daphné d'Heur, vidéos de Caroline Cereghetti) et dans l’investissement demandé à Stéphanie Van Vyve et Patrick Brüll.  Les deux comédiens le lui rendent superbement bien, transcendant les émotions, transmettant détresse et souffrance, égarement et conviction, tendresse et confusion avec un naturel confondant.

A découvrir, l’esprit et le cœur ouvert, cette plongée en soi, en l’ego et toutes ses couches se révèle séduisante et a l’immense mérite de parler sans fausse pudeur de ces mots dont on fait tant de mystères et … d’illusions.

Spectacle vu le 28-09-2012
Lieu : Théâtre des Martyrs - Atelier

Une critique signée Muriel Hublet

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