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Le maître des illusions
Le maître des illusionsAvec Le Maître des Illusions, Le Théâtre du Parc nous propose un spectacle féerique, complexe et magique.
Créé pour servir d’écrin à l’acteur et magicien Pierre Dherte et pour offrir un départ à la carrière théâtrale de José van Dam, nous nous trouvons devant un étrange, somptueux, fascinant et déroutant kaléidoscope.

Devant un tour de magie que percevrons-nous ?
Stupéfaction ou ravissement ?
Partons-nous dans l’imaginaire ou dans l’analyse cartésienne ?
Le Maître des Illusions provoquera les mêmes sensations.
Certains s’arrêteront à l’univers basique au mélange chant et paroles, aux moments d’humour, aux illusions et apprécieront le conte humain, le travail des acteurs, l’humour des situations, les musiques de Pascal Charpentier ( jouées en live par le quatuor Tana, Louison Renault aux percussions et Julie Delbart au piano), la scénographie originale de Jim Clayburgh, les costumes de Lionel Lesire, et apprécieront cette création originale hybride entre théâtre, comédie musicale et illusionnisme.
D’autres percevront bien plus.
Parsemé de nombreuses références, Orphée, Faust, Alice au pays des Merveilles, etc, le texte de Thierry Debroux se lit à de multiples niveaux, et nous entraîne de rêve en fantastique, d’illusion en désillusion.
Il nous plonge dans l’intime d’une descente aux enfers, du bilan d’Le maître des illusionsune vie, d’une quête, d’espoirs brisés.
Il creuse du côté de l’inconscient qui nous fait occulter certains souvenirs, certaines douleurs trop insupportables pour être dites ou revécues, de la réalité soigneusement remagnifiée.
Chaque protagoniste a sa propre quête de la vérité, de l’amour, de l’inaccessible, sa vision du bonheur, ses souvenirs, ses remords, ses espoirs, ses non-dits, ses souffrances.
Chaque émotion, chaque cri, chaque larme, chaque note, chaque mot prendront un relief différent selon notre perception, notre sensibilité, notre vécu.
Chacun en aura sa vision, y verra la fin, avec une touche d’espoir ou de fatalisme.

La mise en scène de Sybille Wilson, à la fois fluide et vive, permet aux différents genres de cohabiter dans une harmonie sans jamais paraître excessif ou forcé.
Le talent des artistes fait le reste.
Chacun travaille sans filet, s’est lancé un nouveau défi maîtrisant de nouvelles techniques (le théâtre pour Van Dam, la magie pour tous sauf Pierre Dherte qui lui a dû acquérir le chant).

Le Maître des illusions cache en lui maints secrets.
Ne manquez pas de les découvrir dans ce rendez-vous avec le merveilleux, le troublant et l’onirique.

Spectacle vu le 23-11-2012
Lieu : Théâtre Royal du Parc

Une critique signée Muriel Hublet

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