Histoire surréaliste, situations farfelues, avalanche de gags, Panique au Plazza accumule quiproquos, menteries et autres inventions loufoques qui créeront inévitablement quelques instants plus tard de nouveaux rebondissements tout aussi hilarants qu’inattendus.
C’est quasi un match de tennis complètement dingue, la balle part et l’on ne sait où elle atterrira, qui elle va finalement atteindre par ricochet, tant l’écriture de Ray Cooney est rythmée voire frénétique et un engrenage imprévisible qui broie délicieusement les personnages qu’il happe et torture habilement.
Vaudeville de chez vaudeville, avec ses classiques portes et fenêtres qui claquent, ses mensonges à tiroir, ses penderies de secours, Panique au Plazza vous oblige à renoncer à tout bon sens, à avaler toutes les couleuvres, à rire de cette trame dessinée parfois à gros traits, à vous marrer devant des rôles incroyablement caricaturaux.
Sur scène, on retrouve un duo comique efficace avec Pascal Racan en politicien dégoulinant de duplicité et de muflerie plus vrai que nature et son secrétaire, un benêt complexé joué avec une drôlerie ineffable par Michel Poncelet. À leurs côtés et dans une mise en scène énergique de Bernard Lefrancq, Maria del Rio est la future maîtresse qui passera son temps entre placard et balcon, Pierre Pigeolet le garçon d’étage plutôt gourmand, Jean-Paul Clerbois le rigide directeur de l'hôtel, Benoît Strulus l’encombrant cadavre, David Leclercq le futur cocu jaloux, Catherine Claeys Madame la Ministre, Laure Godisiabois la femme de chambre et Angélique Leleux l’infirmière.
Voici donc un moment de pure folie à déguster sans modération, une occasion idéale de laisser la sinistrose ambiante au vestiaire pendant quelques heures et qui sait de s’imaginer certains de nos politiciens dans la même situation.
Probable ?
Mais qui ?
… les pronostics sont ouverts !
Spectacle vu le 12-09-2012
Lieu :
Théâtre Royal des Galeries
Une critique signée
Muriel Hublet
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