La Chasse aux trésors!
Contre vents et marées, Tanguy Agusta, à bord de son hélicoptère, sillonne le ciel belge pour résoudre les énigmes posées aux candidates.
Aline, Les filles du bord de mer, Frida Oum Papa, Monsieur Carnaval ou Madeleine, du Pier de Blankenberge en passant par un petit village wallon pour terminer son périple à Bruxelles, l’aventurier des airs aura un voyage plein de surprises… musicales naturellement.
Moine trappiste, Blanc Moussis, Arlequin, Gille de Binche, Madame Chapeau, le Père Gilbert ou Godefroid de Bouillon ne seront que quelques-unes des rencontres cocasses ou insolites qui vont émailler les trois quêtes de Tanguy.
La troupe du Noyau ajoute l’humour à la chanson avec une leçon de ponctuation burlesque, un cours de flamand très particulier, Devos Lemmes ou la gueuze Belle-Vue, sans modération naturellement pour les zygomatiques d’un public complice qui ne demande qu’à applaudir les différents numéraux de ce cabaret généreux.

C’est cette chaleureuse approbation, cette fidélité de certains spectateurs, qui sont, probablement, l’une des motivations de la troupe Le Noyau.
Cette radieuse ASBL, plus que centenaire, réunit, année après année, les bonnes volontés, trouve un lieu, équilibrer un budget, bâtit un scénario, crée les décors, confectionne de centaine de costumes, gère un bar, récolte des lots de tombola, réalise un DVD et… la liste est très longue.
L’autre est certainement la solide amitié qui s’est créée entre des membres.
Les liens se sont tissés, des idylles ont vu le jour et c’est ensemble que petits et grands, toutes générations confondues ont concocté d’apprécier La Chasse aux trésors, le thème gentiment parodique de leur 49e show.

Plus que d’en ovationner les chanteurs, les musiciens et danseurs, c’est aux 85 membres de la troupe, aux doigts de fée des couturières, aux petites mains discrètes qui servent les boissons ou beurrent les sandwiches, aux grosses paluches des décorateurs, à ces anonymes, ces voisins, ces collègues qui partagent un idéal et qui osent, que doivent aller tous les bravos.
Chanter en live, ce à quoi beaucoup de pros ne se risquent plus guère, offrir presque trois heures de spectacle, le faire en « amateur », mais avec pour certains le talent de vrais professionnels, avec fougue, générosité et simplicité, voila de quoi peut-être faire réfléchir ceux qui ne font que parler subsides et autres aides de la Communauté française.

Spectacle vu le 21-01-2012
Lieu : Le Noyau (salle de l'Athenée Jean Absil)
Une critique signée Muriel Hublet

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