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Pire ou Face
Entrer dans un chapiteau est pour petits comme grands la promesse de rires, de magie et d’instants merveilleux.
Maboul Distorsion ne manque pas de nous offrir un peu des trois.
La troupe française (Gaëlle Cerisier, Mario Hochet, Jean-François Le Gendre au jeu, Nicolas Viande à la musique live), mise en scène par le belge Louis Spagna, nous propose un spectacle volontairement indéfinissable qui entremêle l’univers circassien, le théâtre gestuel et la musique.
Sur le thème de l’air, ils explorent le léger et l’aérien dans quelques numéros très poétiques, non dénués d’humour.
Ils ont choisi pour ce Pire et Face de travailler avec des ballons.

Qu’ils soient confrontés à des sacs poubelles qui volent, qu’ils maintiennent en équilibre de gros ballons sur la tête tout en jonglant et en servant du café ou encore qu’ils fassent bouger ceux-ci par de simples mouvements de la main, le public reste comme subjugué par l’onirisme tendrement décalé qui s’en dégage.
Spectacle sans entracte d’une bonne heure, Pire et Face est pourtant comme divisé en deux.
La grâce des ballons légers et la finesse des manipulations laissent place à une énorme bouée que l’on va gonfler sous nos yeux.
S’en résulte un certain flottement chez les spectateurs pendant cette attente meublée par quelques mimiques de Mario Hochet et de Jean-François Le Gendre.
Très vite, le ton va se fait plus grinçant, voire tombe dans la critique sociale avec une scène qui oppose deux voyageurs, absorbés par la lecture de leur journal, et volontairement insensibles à une mendiante qui tente de les apitoyer.
Tout basculera vers une soirée endiablée et plutôt … explosive.

Tour à tour comique, poétique, magique, décalé, tendre, survolté et délicieusement surréaliste, Pire et Face, par sa diversité et le talent de sa petite troupe, permettra à tous de se laisser séduire ou tout simplement de s’amuser en famille.

Spectacle vu le 11-11-2011
Lieu : La Roseraie

Une critique signée Muriel Hublet

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