Les amazones 2 - (trois ans plus tard)
Alexandre Dumas a écrit Vingt après.
Modestement, Jean-Marie Chevret se contente d’un délai de trois ans avant de nous convier à nouveau dans la roulotte des Amazones.
Au Théâtre de la Flûte Enchantée, le metteur en scène Jean-Luc Duray a concocté pour les spectateurs un plaisant rappel pour les mémoires oublieuses ou, pour ceux qui, par mégarde auraient manqué le premier épisode, une présentation rapide des personnages de cette comédie burlesque.

Les Amazones ont pris leur envol et vivent désormais chacune de leur côté.
Annie s’est mariée avec un richissime petit vieux avant d’en hériter et ne savoir comment en dilapider l’héritage.
Loïc et Guillaume continuent à filer le parfait amour.
Martine s’est éprise de Pablo un hidalgo argentin profiteur et flemmard.
Micky toujours business woman jusqu’au bout des ongles, s’est refermée sur elle-même et se console dans l’alcool.
L’appartement de Martine reste cependant leur roulotte, le souvenir des jours heureux et leur point de ralliement.

Et Dieu sait qu’elles vont avoir besoin de toute leur complicité et de leur esprit solidaire pour faire fi des dissensions et des querelles de couple de Loïc et Guillaume.
Mais, surtout, c’est ensemble qu’elles devront affronter l’envahisseur sud-américain et la grossesse de l’une d’elles.
Une fois de plus c’est la roulotte qui sera leur asile et l’amitié leur sauvegarde.

Généralement, les suites aux spectacles paraissent du réchauffé et de piètre qualité, n’étant qu’un moyen de continuer à surfer sur la vague du succès précédent.
Jean-Marie Chevret évite avec brio cet écueil, mieux il réussit à recréer l’ambiance de la roulotte (une belle dose d’amitié et un solide zeste de folie) tout en imaginant de nouveaux quiproquos, jeux de mots et facéties.

Sur la scène du Théâtre de La Flûte Enchantée, on retrouve la même distribution tout aussi tonique et complice que l’an dernier (Dimitri Fornasari, Frédéric Genovese, Jacqueline Preseau, Céline Robaert et Muriel Audrey).
Oliver Boen, dans le rôle de Pablo, l’hidalgo pantouflard et cavaleur, s’est joint à la petite troupe.
Tous sont au diapason pour nous offrir un spectacle plein d’humour et de fougue.
Leur dynamisme et leur générosité communicative séduisent le public, dès lors, qui sait, pourquoi l’an prochain Jean-Marie Chevret et le Théâtre de La Flûte Enchantée ne nous proposeraient-ils Trois amazones et un couffin ?

Spectacle vu le 16-12-2011
Lieu : Théâtre de la Flûte Enchantée
Une critique signée Muriel Hublet

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