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La Revue 2012
La Revue 2012L’affiche de La Revue 2012 signale une évidence, l’effet papillon a dominé l’actualité politique de cette année.
Record mondial d’un gouvernement en affaires courantes, 540 jours de crise politique, de magouilles, d’atermoiements et autres facéties ont donné aux humoristes de quoi alimenter leur spectacle.
De Wever débouté, Elio à la recherche d’argent pour boucler son budget, les SMS d’Yves Leterme, DSK arrêté à Bruxelles, les 10 € du Prince Laurent, la crise monétaire grecque, tout est passé à la moulinette.
Fins calembours, audacieux sous-entendus, piquants jeux de mots, délicieuses parodies régalent le public, même si, de-ci de-là, certaines réflexions sont un peu plus lourdes.

Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, la troupe est quasi identique à l’an dernier.
David Michels et Bernard Lefranc mettent à nouveau en scène cette Revue fidèle à elle-même et qui, cette fois, semble laisser une plus grande place a été donnée aux comédiens maison. 
Si Bernard Lefrancq reste toujours aussi savoureux, habile à s’attirer les faveurs des spectateurs et à s’engouffrer dans la moindre hésitation de ses partenaires pour créer des diversions. Pierre Pigeolet et Marc De Roy sont plus présents, leurs interventions plus pertinentes et plus drôles.
Ainsi, le premier séduit en DSK dans un New York, New York plutôt cocasse même si la palme revient à Marc De Roy qui revisite superbement La Mer de Trenet.

Comparativement, les autres moments chantés paraissent trop modernes, trop lissés, les mots ne sont pas toujours parfaitement audibles et semblent horriblement glacials par rapport à la chaleur, à la complicité, à la fantaisie généreuse qui se dégage de cette Revue 2012 pétillante et pétulante.La Revue 2012

Fédératrice dans un pays en proie au séparatisme, elle est un rendez-vous incontournable avec l’autodérision, l’humour, la zwanze, une occasion de rire et de brocarder ces politiques qui ont régi, dramatisé, malmené, tiraillé ou plombé l’actualité 2011.
Chapeau Messieurs les humoristes (Bernard Lefrancq, Marc De Roy, Pierre Pigeolet et Richard Ruben) et Madame Angélique Leleux.

Spectacle vu le 21-12-2011
Lieu : Théâtre Royal des Galeries

Une critique signée Muriel Hublet

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