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Antoine Guillaume Assume
En perpétuel décalage
Entre claquettes et punching-ball Antoine Guillaume nous propose ses confidences en souliers vernis.
Le décevant cadeau d’anniversaire reçu pour ses huit ans, ses goûts musicaux, les strudels de sa mère, la gay pride déguisé en Mary Poppins, l’influence de West Side Story sur sa libido, sa housse de couette Lisa Minelli, ses doudous très particuliers, ses 187 CD de comédies musicales, il avoue tout, sans pudeur et sans complexes.
Déballage décalé, bourré d’humour et de tendresse, coécrit avec Sébastien Ministru, ce one-man-show explore l’homosexualité d’Antoine Guillaume et se fend même de quelques conseils aux mamans.
S’il règle quelques comptes avec l’enseignement et des professeurs à la délicatesse d’éléphants dans un magasin de porcelaine, s’il évoque avec beaucoup d’ironie ses déboires amoureux, s’il profite de l’occasion pour passer une petite annonce style rubrique matrimoniale, l’artiste dévoile de manière éclatante une autre facette de ses talents.

On avait déjà pu l’apprécier en prince gay dans Cendrillon, ce macho.
Ce spectacle à mi-chemin entre Broadway et Bruxelles, entre show humoristique et musical, révèle un chanteur à la voix de crooner et un excellent danseur.
Supercalifragili (Mary Poppins), Stay by your man, Un premier amour,Memories, I Wish I Could Go Back to College, Somewhere Over The Rainbow, Paris sera toujours Paris, Barbara, Pétula Clark, Vicky Léandros, Karen Cheryl, Dalida… s’invitent sur scène le temps d’une chanson, d’un refrain ou d’une évocation.
Antoine Guillaume nous propose un spectacle complice et généreux qui ne laissera qu’un seul regret dans le cœur des amoureux de comédies musicales, que l’artiste ne se voit pas offrir un premier rôle dans une comédie musicale où sa fraicheur, sa prestance et sa voix feraient décidément merveille.
Peut-être devrait-il vaincre les aprioris de Sébastien Ministru qui l’on transformé (c’est lui qui le dit) en porte-manteau de ses névroses et le convaincre de lui concocter une comédie musicale digne de Fever en attendant qu’un duo de la trempe de Bob Fosse et Fred Ebb lui offre un rôle phare dans un succès équivalent à Chicago.

Spectacle vu le 16-09-2010
Lieu : Théâtre de la Toison d'Or

Une critique signée Muriel Hublet

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