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Mes nuits sans Robert
Mes nuits sans RobertEn 2008, Véronique Gallo, professeur de français à Hannut, a déboulé sur nos planches avec On ne me l'avait pas dit, un seul en scène drolatique où elle évoquait, au travers d’une causerie qui dérape, la vie de la femme moderne.
Elle a fait le tour de Wallonie avec Marie-Anne Delapierre, son personnage de bourgeoise.
Elle nous revient sous les traits de Louise, animatrice culturelle.
La pauvrette doit présenter au pied levé une animation sur Les accessoires du 7ème art qui transcendent notre vision de l’amour.
Quasi sans préparation, sans projecteur et sans l’aide d’un régisseur attitré, elle va relever le défi.
Sa passion du cinéma a meublé sa vie de célibataire et désormais, elle fait de plus en plus difficilement la part des choses.
Comment parler d’un sentiment qui pour soi-même n’est que frustrations et phantasmes ?
En lisant la présentation de Mes nuits sans Robert, on ne peut manquer d’être pris d’un petit doute, Véronique Gallo semble vouloir nous refaire le coup de la conférence foireuse.
Ce préjugé est à oublier.
Ce nouveau one-woman-show se révèle plus piquant encore que le premier.

Inventif et drôlement cocasse, Mes nuits sans Robert revisite les grands standards du cinéma.
Références, musiques, objets fétiches et mimes, chaque film est l’occasion d’un petit (ou grand) délire.
Le whisky de Humphrey dans Casablanca, l’entrainement de Rocky, le lavage de tête de Meryl Streep dans Out of Africa, l’élégante culotte de Bridget Jones, la leçon de danse de Dirty Dancing, la confession dans Les oiseaux se cachent pour mourir ne sont que quelques-uns des instants épiques du spectacle.
Si on y ajoute un problème de vision, un talent inné pour la gaffe et une propension à disperser son propos en papotant avec les spectateurs ou en les prenant à témoin, on sait qu’en participant à cette si sérieuse allocution, ce sont nos zygomatiques qui font franchement être mis à contribution.
 Pour les premières représentations de son deuxième spectacle, c’est à nouveau la Samaritaine qui l’accueille.
Le challenge s'annonçait nettement plus difficile.
L’humoriste se devait de démontrer qu’elle n’est pas qu’une étoile filante, mais s’affirmer comme une valeur montante dans le petit univers de l’humour.

C’est chose faite, Véronique Gallo fait plus que confirmer le succès mérité de son premier show, le second se révèle carrément supérieur.
Plus énergique, bourré de pépites de tendresse et de drôlerie, rieur, émouvant ou hilarant, que vous soyez avec ou sans Robert, vous seriez impardonnable de rater ce rendez-vous désopilant, cocasse, burlesque.

Spectacle vu le 19-10-2010
Lieu : La Samaritaine

Une critique signée Muriel Hublet

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