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L’ Institut Benjamenta
L’ Institut BenjamentaJe n’suis pas un zéro
Jacob von Gunten, jeune homme plein d’idées, de vie et de rêves, s’inscrit à l’Institut Benjamenta.
Nous entrons immédiatement dans le contraste.
Ombre et lumière, éternel combat.
Qui gagnera ? Qui sera le plus fort :
L’envie de vivre ou l’oppression ?
Jacob von Gunten résistera-t-il face à la routine, à la rigueur, la froideur, le pessimisme ambiant… ?

Dans une mise en scène intelligente, Nicolas Luçon crée ambiances, niveaux, joue des éclairages (Mathieu Ferry) et des miroirs, reflets de vérité, d’autorité.
Bribes de pouvoir, reptations serviles, gestes grandiloquents ou humbles courbettes, manipulateurs et manipulés, il fait de l’Institut Benjamenta un théâtre de marionnettes dont il tire les ficelles avec brio, finesse et poésie.
Ton feutré, presque confidences, fumées pour mieux dissimuler, mouvements lents quasi fantomatiques, silhouettes rigides, troubles, émois, regards, sensualité, tout est là…
Vivant, vibrant, rampant, ne demandant qu’à jaillir…
Nicolas Luçon marie à merveille les contrastes, les dualités, le choc des émotions.

Sa direction d’acteurs en ressort grandie grâce à l’interprétation sans faille de Benoît Piret (Jakob) d’une justesse folle, présent du geste, du regard comme de l’attitude, le jeune comédien transmet un à un les sentiments, les ressentis du jeune homme.  Il nous fait percevoir son évolution, ses étonnements, ses rébellions, ses révoltes, ses renoncements d’un sourire ou d’un soupir.
Inévitablement, il efface presque ses camarades.
Il serait pourtant dommage de ne pas citer Lotfi Yahya Jedidi (l’étrange directeur) homme torturé et inquiétant et sa sœur (Nathalie Mellinger) toute en distinction et en retenue.L’ Institut Benjamenta

Un spectacle qui sort franchement des sentiers battus, mais qui vaut son pensant d’or.
À ne pas rater !

Spectacle vu le 07-05-2013
Lieu : Théâtre Océan Nord

Une critique signée Muriel Hublet

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