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Philou, Filou
Philou, FilouPour Philou, Filou la metteuse en scène verviétoise et cette fois adaptatrice, Évelyne Thomas s’est inspirée d’une pièce de 1968 écrite par Jean-Jacques Bricaire et Maurice Lasaygues.
Le titre original, Le Grand Zèbre, vous sera peut-être plus parlant.
S’il s’agit bien d’un vaudeville classique avec son lot de quiproquos, il reste résolument très contemporain.
 
Une fois n’est pas coutume, le héros (Philippe Sabel) n’est pas un banal quidam, mais d'un homme qui vit sa petite folie.
Son défaut : la peur de s’attacher.
À peine installé avec une femme, il prend peur, il s'effarouche, il veut se libérer de ses liens et s’échappe sans explications.
Cependant, il ne laisse pas sa compagne sans le sou. Il a, auparavant, souscrit en sa faveur une solide assurance.
Le filou en est déjà à sa troisième.
Sa dernière conquête (Caroline Louiton), naïve, maladroite et gaffeuse, a transmis une photo de son amant à son magazine de pêche favori. Cette publication va raviver quelques mémoires et faire défiler dans le petit jardin de notre Philou quelques personnes dont il aurait préféré rester oublié.
C’est ainsi que l’irruption de Michel (Michel Gellée), un ami d’enfance, qui entre-temps a épousé Mme Ex nº 1 (jouée par Chantal Beckers) va entraîner l’arrivée de celle-ci.
L’article de presse a aussi été remarqué par Mme Ex nº 2, Barbara l’exclusive et possessive anglaise (Pascale Bonnarens).
À ce cocktail détonnant, il faudra ajouter les visites de l’assureur (Olivier Vidick) et les maladresses de sa nouvelle maîtresse.
La tranquillité de Philou vole en éclats (de rire pour le public).Philou, Filou
Inventions, omissions, feintes et ruses sont au programme pour échapper aux révélations et à la colère des trois femmes grugées.
Mais jusqu’aux dernières minutes, tout ira de surprise en surprise…
Philou, filou se déguste comme un joli vin rosé, frais et léger, agréable et plaisant.
Repris dans la programmation du Festival de Spa, ce spectacle proposé par la troupe locale spadoise, le Théâtre des Sources, mérite un petit détour et un sérieux coup de pouce à une équipe qui s’est démenée pendant des mois pour porter à bouts de bras et sans subsides la création de Philou, filou.

Spectacle vu le 08-08-2010
Lieu : Festival Royal de Spa (Salon Gris)

Une critique signée Muriel Hublet

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