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La Revue 2011
La Revue 2011  Tous de la Revue ?
L’année 2010 a été passée à la moulinette par les humoristes de La Revue.
Le style un pas en avant, un pas en arrière étant devenu le tempo préféré de nos politiciens, difficile de trouver beaucoup de sujets de satire politico-gouvernementale.
On retrouvera donc peu de politique même si inévitablement Bart De Wever se fait descendre en flammes et qu’Albert II cauchemarde en cherchant des mots se terminant par eur.
On reste par conséquent un peu sur sa faim, surtout que l’on pensait le ton donné au lever de rideau avec l’apparition d’un drapeau belge déchiré.
Si la pure politique manque un peu au programme, les considérations plus générales (et parfois bien plus proches des intérêts de tous) se révèlent dans l'ensemble plutôt piquantes.  On découvrira ainsi une interview désopilante d’Angélique Leleux en clone de Mireille Dumas plaçant Mgr Danneels sur la sellette dans Vie biblique, vie lubrique, une adaptation très parlante des P’tits trous de Papa Daerden, ou une parodie croquignolette des Experts made in Bruxelles Propreté.
On y évoquera aussi avec beaucoup de drôlerie et de pertinence le sort des bourgmestres non nommés.
On retrouvera aussi l’incontournable (et ineffable) Parenthèse de Bernard Lefrancq, le Gonzague de Richard Ruben et la tête tressautante de la Laurette Onkelinx d’Angélique Leleux.La Revue 2011
Si le volet satire n’est donc pas délirant, les oreilles attentives ne manqueront pas de noter toute une série de phrases superbes et bien trouvées allant de la République démocratie du Complot, d’une explication de BHV drôlement claire une fois que l’on compare la Belgique en une maison à se partager au moment du divorce, vous apprendrez pourquoi il ne faut pas manger de fricadelles à Bredene ou priver les enfants de sucette de St Nicolas.
Côté chansons et musiques, strass et paillettes, on renoue agréablement avec des morceaux réussis, plus classiques dans les choix, des chorégraphies soignées.
La Revue 2011 est un bon cru classique avec quelques notes rafraichissantes, pertinentes, acidulées et … zwanzeuses.

Spectacle vu le 05-12-2010
Lieu : Théâtre Royal des Galeries

Une critique signée Muriel Hublet

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