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Capital Confiance
Capital Confiance La crise …
Les théories fusent. 
Les opinions divergent.
Il n’y a pas de réponse précise, juste des options, le résultat de réflexions, des propositions tour à tour optimistes ou pessimistes.
L’actualité ne cesse de présenter des reportages euphorisants, parlant de fin du tunnel, suivis d’annonces de fermetures d’entreprises, de taux de chômage en augmentation et d’inflation.
Transquinquennal et le Groupe Toc nous proposent de faire le point… par l’ironie et le non-sens.
De rencontres en conférences, ils ont engrangé des avis d’experts dans différents domaines.

Avec Capital confiance, ils nous restituent le fruit de leurs questionnements dans une série de saynètes cyniques ou drolatiques.
Ils souhaitent divertir et susciter la réflexion.
Pendant un peu plus d’une heure, les scènes se suivent prenantes, surprenantes, évidentes ou obscures.
Mais qu’ils explorent les moyens – contradictoires - de résister à la crise ou que des bourgeois morts-vivants distribuent la soupe populaire,  qu’ils égrènent un panel de modes de suicide ou découvrent en l’obèse un idéal coupable à tous les maux de la société, qu’ils trouvent du pétrole sous les planches ou présentent un PowerPoint sur la beauté de la vie, chacune de leurs interventions (que l’on en perçoive le sens ou pas) séduit ou pique la curiosité.

Comme à l’habitude, Transquinquennal et le Groupe Toc bousculent les codes du théâtre, interpellent, provoquent ou dérangent.
Hervé Piron, Marie Henry, Raphaël Noël, Anne Thuot, Mélanie Zucconi (pour Groupe Toc) et Bernard Breuse, Miguel Decleire, Stéphane Olivier (pour Transquinquennal) utilisent le cynisme, un ton acide et décalé pour déclencher les rires.
Que celui-ci soit complice, gêné ou franc, il démontre d’une grande perception de la scène et de l’à-propos.
Amuser les spectateurs avec un des principaux sujets de nos préoccupations ne relève pas du tour de force, mais d’un fameux sens de la dérision (ou de l’auto-dérision).Capital Confiance
Si on leur reprochera, par instants, l’abus de répétitions, l’ensemble laissera dans les mémoires le souvenir d’un spectacle audacieux, décalé, provocant, cynique et un tantinet… sadique.

Un seul conseil pour ne pas créer pas mal de frustrations, résistez à l'attrait du bouton-poussoir à votre disposition.
Vous auriez le plaisir immense de voir les acteurs vous obéir au doigt et à l'oeil, mais vous perdriez quelques bons moments et... et vous vous feriez pas mal d’ennemis.

Spectacle vu le 23-02-2010
Lieu : Théâtre Varia - Grande Salle

Une critique signée Muriel Hublet

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