Texto
Une queue de poisson drolatique
Avocat, Michel M (Itsik Elbaz) est harcelé par le téléphone.
Et ce n’est pas ce congé du 1er mai qui va changer la donne.
Son épouse qui rêve de le faire élire personnalité juive belge de l'année, un client qui lui reproche les prises de positions écologiques de son associé, un autre commanditaire veut au contraire voir sa propre entreprise surfer sur cette médiatisation soudaine, un fils de 9 ans qui commence à draguer, …
Pauvre Michel M, sa journée de repos semble bien compromise.
De plus, son GSM est inondé de SMS bizarres.

Quand déboule son ex-partenaire de travail, Michel W. (Jean-François Rossion), démissionnaire pour oeuvrer dans le cadre d’une action caritative quelque part dans le nord Caucase, tout va partir en vrille.

Cette image est d’ailleurs celle qui convient le mieux pour décrire le texte d’Albert Maizel.
Celui-ci tourne, vire, revire, tournicote à donner le tournis.
Mais jamais vraiment on en saisi le fil conducteur, on contraire on a plutôt l’impression d’être emberlificoté dans une intrigue qui fait fortement penser au fameux rond-point de Raymond Devos.
Esprit cartésien, un seul conseil, abandonnez celui-ci au vestiaire.
Une fois accepté le postulat que vous n’y découvrirez que des questions et jamais aucune réponse ou certitude, vous pourrez tranquillement vous laissez emporter par le côté loufoque des situations et l’humour des propos.
Ce pétage de plomb drolatique, cette logorrhée ineffable, ces questions répétitives ou sans queue ni tête, tout porte au rire.
La mise en scène d'Alexis Goslain rythmée accentue encore cette joyeuse farce et la solide interprétation d’Itsik Elbaz et de Jean-François Rossion font le reste.

On rit et … n’est-ce pas là le principal ?

Spectacle vu le 13-03-2009
Lieu : Théâtre de la Toison d'Or
Une critique signée Muriel Hublet

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