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La maison du Lac
L’amour peut-il se conjuguer avec vieillir ?
Que devient-il quand il doit composer avec les rhumatismes, le cholestérol ou un cœur qui bat la breloque ?
La maison du lac vous proposera une attendrissante et touchante réponse.
La maison du Lac - Maria Pacôme et Jean PiatMaria Pacôme et Jean Piat sont Kate et Tom Murphy.
Dans leur résidence de vacances, au bord d’un lac (un  beau décor d’Edouard Laug), ce couple vieillissant vit en vase clos depuis des années.
Lui, professeur de grec en retraite, bougonne son inutilité.
Elle, artiste peintre dynamique, veille à tout et entoure son mari à la santé chancelante.
Ils vivent quasi d’amour et d’eau fraîche, cachant fêlures et inquiétudes dans un douillet et attendrissant traintrain.

L’arrivée de leur fille Claudia va faire voler ce confort en éclat.
Entre cette dernière et son père, un océan de non-dits.
Bourru, ironique, Tom est emmitouflé dans une carapace qu’elle n’a jamais réussi à percer.
Depuis elle a grandi avec une sorte de sentiment d’infériorité, de rejet.
Claudia ne vient pas seule, elle est accompagnée d’un nouvel ami, Bill et du fils de celui-ci.
Les amoureux s’envolent vers l’Europe et souhaitent confier Bill Junior à Kate et Tom.
Turbulent et rebelle, l’adolescent risque bien de faire exploser cette tranquille routine des vieux croûtons comme il les surnomme.

Émotions, tendresse, rires, larmes, drames, amitié, partage, découvertes, souffrances, silences, maladresses, ironies, joutes verbales, cet été va se révéler précieux et riche.
Si on peut reprocher à cette comédie dramatique un aspect un peu cousu de fil blanc et l’abus de raccourcis un peu irréalistes, on ne peut par contre faire l’impasse sur la force des sentiments dégagés, leur intensité plus que perceptible et la qualité de l’interprétation.
Maria Pacôme est pétillante dans son rôle d’entremetteuse, de conciliatrice, et d’infirmière-chef.
Jean Piat en vieux râleur ronchon est superbe et attachant.
Il serait injuste d’oublier Denise Chalem (Claudia) , Christian Pereira (Billy Ray,père), Damien Jouillerot (le jeune Billy)  et Patrice Latronche (Charlie le facteur) qui ne déméritent en rien, mais qui sont un peu effacés par la présence de ce duo de monstres sacrés du théâtre français.

Un spectacle pudique qui évoque l’amour et la vieillesse sans pathos ou poncifs et qui, au final, donne une magnifique leçon de tolérance, d’amour et nous requinque avec une belle dose d’espoir et un vibrant appel à plus d’indulgence et de compréhension.

Spectacle vu le 13-10-2008
Lieu : Centre Culturel d'Auderghem

Une critique signée Muriel Hublet

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