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Dagon et autres Contes macabres
Frissons d’Halloween
Dagon et autres Contes macabres Le Jardin de ma Sœur se met à l’heure des festivités automnales, des loups-garous, des morts-vivants, des momies, des sorcières et autres gorgones.
Sans véritable présence scénique, ils sont bel et bien présents dans les évocations de maisons hantées, de monstres marins et de bien d’autres objets de cauchemar sortis en droite ligne de l’imagination fertile d’Howard Phillips Lovecraft.
Proposé par le Fantastique Collectif (Collectif littéraire qui rassemble plusieurs artistes bruxellois),ce spectacleest tout d’abord une solide présentation de l’auteur américain considéré comme l'un des pères de la littérature fantastique et d'épouvante du XXe siècle.
On y appréciera qu’outre ses récits, sa biographie soit aussi évoquée que ce soit dans les références à Weird Tales le magasine où il a été publié ou, entre autres, l’utilisation du rêve, son thème récurrent.
Les amateurs du genre y reconnaîtront des extraits de Les Chats d'Ulthar, Herbert West, réanimateur, des références au Necronomicon et bien d’autres clins d’œil à la vaste bibliographie de l’écrivain.Dagon et autres Contes macabres
Cette œuvre littéraire caractérisée par de courtes histoires à l’
ambiance glauque et malsaine est un fameux challenge à mettre en scène, surtout le présenter sous forme de plusieurs contes rassemblés par un fil rouge.
On y appréciera donc le courage volontaire, l’initiative, le travail de fourmi et la créativité du Fantastique Collectif.

Si on peut généreusement fermer les yeux sur les balbutiements d’une régie guère bien réglée un soir de première, il est cependant difficile de faire l’impasse sur la fragilité toute à la fois séduisante et quelque peu brouillonne de Dagon et autres Contes macabres.

Présenté comme une rencontre fortuite dans un bistrot entraînant une  plongée dans l’étrange, le noir et le morbide, le concept pèche pourtant par certaines longueurs dans un texte parfois mal perceptible simplement à l’audition, là où la lecture vous permet de faire des pauses ou de revenir en arrière pour clarifier une impression.
De même, la mise en scène de Sifiane, plaisante par ses aspects musicaux ou l’originalité de ses éléments décoratifs, ne parvient pas à rendre l’ensemble fluide et crédible.Dagon et autres Contes macabres
Le choix des acteurs sera à estampiller du même cachet.
Si  Lionel Loth et Thiebault Vanden s’en sortent avec honneur, Valérie Leclercq et Yannic Duterme peinent à égaler ce niveau de jeu.
Un résultat en conséquence  tout à la fois prometteur et frustrant donc pour ce Dagon et autres Contes macabres dans lequel on perçoit une mine de richesses inexploitées et de petits plus inaboutis.
Un spectacle jeune, enthousiaste qui, avec un peu de travail, trouvera très vite son décor idéal, sa cible et sa justesse de ton, après cet avant-propos déjà de bon augure.

Spectacle vu le 15-10-2008
Lieu : Jardin de ma Sœur

Une critique signée Muriel Hublet

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