Les Béguines
Ce soir à la brume,
nous irons ensemble flâner dans
… Bruxelles.
Si la chanson bien connue évoque des amours de jeunesse, notre promenade guidée nous proposera de remonter le temps, de redécouvrir l’histoire.
Pas celle avec un grand H, écrite par une pléthore de savants, mais bien la petite histoire, celle qui se chuchote, qui ne s’avoue pas, qui se découvre comme par hasard, un soir à la veillée.
Car c’est bien cela que vous propose ce rendez-vous avec Les Béguines.
Une rencontre avec des dames du temps jadis, des sages et pieuses femmes qui ont vécu au bord des quais, à l’ombre du grand Béguinage.
François Champdeblés, l’œil pétillant, le langage émaillé d’expressions bruxelleir, nous découvre les secrets du Jardin de Ma Sœur.
D’un portrait et de quelques papiers découverts dans une vieille malle, il nous mitonne un récit mystérieux où le réel danse avec l’imaginaire, où l’amour flirte avec la mort, où la religion peut devenir obsession.
Photos d'époque, plans des bâtiments, notes, lettres, arbre généalogique, ….  Que de documents rassemblés pour étayer un récit surprenant, presque hallucinant qui impressionne d’autant plus qu’il se passe là où nous sommes assis, dans un des recoins de pénombre de la salle, à l’encoignure d’une porte.
Un grincement, une tenture qui bouge et qui sait, une silhouette fantomatique de béguine …
La verve et la faconde de François Champdeblés sont inimitables et savoureuses pour nous emmener sur les chemins de traverse à la découverte d’une vérité piquante, drolatique et … troublante.

Spectacle vu le 19-06-2008
Lieu : Jardin de ma Sœur
Une critique signée Muriel Hublet

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