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Marie-Christine Maillard chante Henri Salvador
Marie, ce prénom ne vous rappelle peut-être pas précisément quelqu’un.
Marie-Christine MaillardPourtant, elle a fait une belle tournée avec son spectacle Marie chante Trenet (disque sorti en 2003) où elle reprenait des chansons du fou chantant et qu’elle les adaptait à la sauce jazzy.
D’autres se souviendront de Marie-Christine Maillard, la piquante animatrice de RTL.
Tous auront raison, la flamme dorée qui chante, jazze et swingue est bien la même.
Mais sur scène, l’image est différente, elle ondule et vibre au son de la musique.
Le jazz est en effet une question de tripes et d’émotions.
La voix est un instrument au service de la musicalité.  Celle de Marie se fait rauque, cassée, vibrante ou velours selon les mélodies, les thèmes et l’instant.
Que les mauvaises langues se taisent de suite, cet Hommage à Henri Salvador n’est pas une question d’opportunisme pour surfer sur la vague de l’actualité.
Les chansons de ce grand Monsieur (toujours trop tôt disparu), Marie les chante depuis belle lurette, elle les a mis à son répertoire et dans sa discographie depuis bien longtemps et a même déjà effectué l’an dernier ce tour de chant en France.
C’est presque une nouveauté chez nous, mais nullement une pure récupération vénale.
 Marie-Christine Maillard
Ce lundi, elle essuyait les plâtres (ou presque donc) en présentant ce nouveau show au public belge.
Le lieu : le Music Village.
A deux pas de la Grand-Place, ce club ouvert en 2000 se veut couleur jazz et à l’image des grands clubs bruxellois d’antan.
Son orchestre est composé du pianiste Pascal Michaux, du contrebassiste Jean Van Lint et du batteur Jan De Haas, trois noms qui sont loin d’être des inconnus des amateurs de jazz.
Le petit bémol de ce soir sera un problème de réglage de son.
Les notes émanant de la batterie couvrant la voix de Marie alors que les chansons en solo avec le piano sont elles d’une très bonne facture.
Gageons que cela se réparera vite, pour preuve les différents extraits que vous pourrez écouter ci-dessous.
Devant un tel nombre de succès, le choix des chansons risquait de s’avérer épineux.
Avec Jardin d’Hiver (2000), la Blouse (ou le blues ?) du dentiste (58),  Clopin-Clopant (47), Count Basie (89), La muraille de Chine (2000), Le loup, la biche et le chevalier (souvent appelé Une chanson douce … 1950),  Ma doudou (89), Mademoiselle (), Quand je monte chez toi (89), Syracuse (62), et bien d’autres.
Les fans d’Henri Salvador seront déçus, tout n’y est pas, le choix a été drastique (et vraisemblablement ardu) ou plus probablement un choix de cœur.
Et si le cœur de chacun penche plus vers l’une ou l’autre mélodie, celui de Marie aussi non ?
Elle nous propose en tout cas un parcours presque intime, entre bossa, swing, blues et jazz, entre ballades langoureuses, rires, tendresse et amour.
Et si finalement le mot de la fin revenait (presque) à Monsieur Salvador et à un extrait de ses chansons qui qualifie parfaitement Marie …
Et je m'en vais swinguant, chantant,
En promenant mon cœur d'enfant...
Comme s'envole une hirondelle...


Extrait audio: Syracuse
Extrait vidéo de Marie chante Trenet :
http://www.mariechante.com/maire_chante_trenet01.WMV
http://www.mariechante.com/marie_chante_trenet02.WMV

Spectacle vu le 19-05-2008
Lieu : The Music Village

Une critique signée Muriel Hublet

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