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L’Eloge de la Folie
À peine ai-je paru au milieu de cette nombreuse assemblée, pour prendre la parole, que tous les visages ont aussitôt été éclairés par la gaieté la plus nouvelle et la plus insolite; tous les fronts se sont tout de suite déridés; vous m'avez applaudi avec des rires si aimables et si joyeux que, vous qui êtes venus de partout et tels que je vous vois, vous m'avez l'air ivre du nectar des dieux ….
L’Eloge de la Folie   C’est par ces mots que La Folie commence ce seul en scène.
Sorte de fable satirique, ce discours écrit en 1506 par Érasme monte en épingle nos insuffisances, nos défauts et nos sottises en se servant du prétexte de faire l'Éloge de la Folie.
Point de grelots, de costume bariolé, mais tout simplement une remise en questions des travers de notre monde.
Généreusement, tous y passe, les hommes d'Église, les avocats, les maris, les femmes, les médecins, les uns, les autres et même vous et moi.
Le propos d'Érasme n'a pas pris une ride.
Les faiblesses humaines n’ont guère changé.
Vanités, intolérances, intégrismes, mercantilismes et autres malversations restent à l’ordre du jour.
En les fustigeant par l’humour, en secouant gentiment les tabous, qui sait La Folie nous fera-t-elle voir plus loin que le naïf bout de notre nez ?

Sous les traits de Marion, cette déesse un peu spéciale se targue d’être le piment de la vie.
L’actrice réussit pendant un peu plus d’une heure à tenir son public en haleine.
D’un doux sourire ou d’un clin d’œil pétillant, elle titille, elle taquine et interpelle les spectateurs.
A ses côtés, Michael Parys est son Petit Fou, son élève studieux et convaincu, mais aussi pitre complice.

Un joli voyage entre humour et déraison, entre philosophie et … folie.

Spectacle vu le 20-03-2009
Lieu : La Valette

Une critique signée Muriel Hublet

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