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Couvre-feu
Hilarante banlieue
COUVRE-FEULes émeutes dans les banlieues françaises et le mot presque malheureux du Ministère de l’Intérieur traitants la jeunesse rebelle de Racaille sont le point de départ d’un vaudeville hilarant et déjanté.
Arnaud, jeune éducateur social qui n’aspire qu’à une petite vie tranquille voit tout son univers remis en question, quand, après sorti trois enfants d’un immeuble en feu, il est pris en photo et costume aidant pris pour un CRS.
Comme l’administration et surtout le cher Ministre ont besoin de redorer leur blason,  les voilà à la recherche effrénée du courageux sauveteur qui hélas pour eux, n’est pas du tout membre de cette brigade d’élite.
Qu’à cela ne tienne, pas de petits sacrifices pour la patrie, Arnaud deviendra CRS…
Enfin peut-être ?
Cette farce drôlement bien imaginée sort tout droit de l’imagination de Myhtic, le scénariste de BD bien connu et COUVRE-FEUde son complice de théâtre Hugo Rezeda.
Le duo signe un vaudeville à rebondissements qui se moque allègrement des dérives de la presse et de la politique.
Ils usent et abusent des quiproquos, des imbroglios, des gags et autres mimes pour nous offrir un spectacle drôlement désopilant.

Si les premières minutes laissent peser un léger doute, c’est ensuite à un rythme infernal que les entrées et les sorties se suivent, que les chutes suivent les facéties, qu’un malentendu succède à une incompréhension.
Quasi encore en phase de rodage, cette nouvelle création, avec une majorité de jeunes acteurs a pourtant pour elle, outre son dynamisme et son humour, la générosité et la complicité qui lie cette bande de oufs qui s’en donnent à cœur joie pour nous offrir une représentation débridée.
COUVRE-FEUSi l’on retient les prestations de  Sacha Cortez (Maxime Chardin de Coblence), de  François Nanna (Julien Martinez) et d’Hugo Rezeda (Arnaud Lemoine), les trois autres comédiens ne déméritent pas et c’est ensemble, dans cette mise en scène tumultueuse d’Hugo Rezeda qu’ils vous feront rire aux larmes.

Un bon moment à ne pas rater et pour une fois, voilà un Couvre-feu que l’on ne regrettera pas.

Spectacle vu le 11-01-2008
Lieu : Théâtre de la Moutonnerie

Une critique signée Muriel Hublet

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