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Sur la route de Montalcino
Sur la route de Montalcino   Jean-François Viot s’est basé sur de solides bases historiques et scientifiques pour nous proposer cette confrontation entre deux scientifiques, le chanoine belge Georges Lemaître et l’anglais, Fred Hoyle.
Chacun a ses théories bien arrêtées sur le monde et ses origines.
En route pour une rencontre avec Pie XII, une panne de voiture les oblige à patienter dans une auberge toscane.
L’occasion idéale pour confronter en toute quiétude leurs idées très différentes, mais aussi peut-être pour faire un petit voyage intérieur.

Tordons de suite le coup à un préjugé.
Le spectacle n’est pas rasoir, ni truffé de science.
Au contraire, tout ce qui est évoqué est joyeusement illustré ou démontré sur scène à l’aide de crayons, de ballons ou de riz.

En soutane, bon vivant et plein de bonhomie réaliste, Alexandre von Sivers va s’opposer, dans une joute oratoire intelligente et bourrée d’humour, à François Sikivie, soupe au lait et caustique à souhait.
Dans le décor chaud et ensoleillé d’Édouard Laug, le débonnaire aubergiste (Grégoire Baldari) va leur servir de cobaye et d’arbitre.

Sur la route de Montalcino ne se réduit pas à cette rencontre scientifique.
On y découvrira une lucide prise de conscience d’un prélat sur sa place dans la religion ou une remise en question du couple grâce à la présence de Maud Pelgrims en épouse anglaise rangée.
Si par instants, on peut décrocher dans les digressions ludoéducatives, la mise en scène d’Olivier Leborgne, les trouvailles visuelles et les mimiques drolatiques de Grégoire Baldari et de François Sikivie ont vite fait de raviver notre attention.

Entre vin blanc et calculs mathématiques, entre pâtes et Big Bang, un spectacle gourmand, solidement interprété et qui ne manque pas de charme.

Spectacle vu le 05-11-2009
Lieu : Atelier Théâtre Jean Vilar

Une critique signée Muriel Hublet

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