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Le Grand Projet
Moi je veux mourir sur scène, …
Le Grand Projet C’est sur cette chanson de Dalida que cinq hôtesses souriantes accueillent le public avant de prendre place sur le plateau de l’Atelier 210.
Maloue Fourdrinier, Isabelle Jonniaux (directrice artistique de l’Atelier 210), Claire Lapeyre-Mazérat, Johanna Silberstein et  Marion Verstraeten vont nous faire cheminer  sur le long sentier qui mène de l’enfance à la vieillesse.

Tout comme l’enfant s’imagine instituteur ou docteur quand il sera grand, au fond de son cœur, chacun a ses ambitions, ses buts, ses désirs.
Dans une époque où la compétition, professionnelle ou non, est telle que chacun est jugé sur sa productivité et son dynamisme et se voit fixer des objectifs, Le grand projet prend donc un relief tout particulier.

Passer du fantasme à la réalité, muer un rêve en métier, faire d’un talent une vocation, se confronter aux contingences du quotidien, évoluer dans la jungle de la société vont se juxtaposer, se superposer ou se fondre dans un spectacle multiforme.Le Grand Projet

Danse, chant, passages vidéo font virevolter l’évocation de jeunes filles en fleur et de femmes qui se dévoilent, s’inventent et se modèlent sous nos yeux.
Chaque changement de costumes permet de développer une époque, de la fragilité de l’enfance à l’incertitude de l’adolescence, des trentenaires très sûrs d’eux aux travailleurs soumis aux diktats du cruel monde de l’entreprise pour terminer par la vieillesse à laquelle il ne reste plus parfois que la magnification des souvenirs.

La conceptrice et metteuse en scène Maria Clara Ferrer nous propose une sorte de voyage-puzzle, à la découverte de bribes d’histoires, de silhouettes esquissées, de flammes chatoyantes ou de fragiles feux follets que nous convient Le grand Projet.
Si on peut déplorer quelques longueurs, chaque nouvelle scène est une découverte visuelle où la fraîcheur du propos et la générosité des cinq comédiennes nous embarquent volontairement dans une féerie scénographique qui titille délicieusement notre propre imaginaire.

Spectacle vu le 06-11-2009
Lieu : Atelier 210

Une critique signée Muriel Hublet

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