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MacBeth
La Compagnie Arsenic nous présente une version de Mac Beth toute en volume et modernité.
La tour vagabonde qui accueille, pour un temps, ce théâtre itinérant, va sillonner le pays et proposer la célèbre pièce Mac Beth de Shakespeare avec un relief tout particulier.
Rien que le lieu original et insolite intrigue.
Une fois entraînée dans la tour circulaire on est face à un enchevêtrement de poutres nues.
Des bois à l’aspect tourmenté et une scène sur quatre niveaux vont permettre aux personnages d’évoluer et de sembler se déplacer d’un lieu à l’autre, de paraître tour à tour dominant ou dominé au gré des situations.
Mais derrière la scénographie originale (Maggy Jacot), les costumes faits de patchworks en camaïeu bordeaux, c’est la mise en scène même qui séduit et surprend tout à la fois.
Sept acteurs (Mireille Bailly , Cédric Célorio Lopez,François de Saint Georges, Antonio Fernandez Reina, Jean-Luc Giller, Patrick Lerch, François-Michel van der Rest) seulement pour cette version de  Mac Beth.
Sept eh oui, le reste des personnages est fait de marionnettes ou de silhouettes stylisées.
Chaque acteur est donc tout à la fois comédien et manipulateur.
Chacun a suivi le dur enseignement du tchèque Petr Forman pour arriver à un résultat bluffant et envoûtant.
Mais l’ensemble ne serait rien sans les musiques fantasmagoriques de François Joinville et les lumières de Gérard Maraite.
Jeux de lumière, poignards volants, maquillages, sang qui coule, images vidéo, rien n’est laissé au hasard ou négligé.
Mac Beth version Arsenic est un spectacle complet, un univers fascinant, une plongée dans les tourments d’un homme et d’une femme qui payeront chèrement le prix de la recherche de la gloire et du pouvoirMac Beth .
La mise en scène à quatre mains d’Axel De Booseré pour le côté humain et de Petr Forman pour l’univers des marionnettes insuffle à ce texte classique un souffle insolent de fraîcheur et d’inventivité.
Derrière le classicisme des mots shakespeariens, ses audaces subjuguent tout en maintenant l’intensité du dilemme de ce drame humain.

Spectacle vu le 00-00-0000
Lieu : Palais des Beaux Arts de Charleroi

Une critique signée Muriel Hublet

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